On nous l’annonce : mademoiselle L. Installe son cabinet dans le village et figure désormais dans la liste des professionnels de santé locaux, à côté des infirmières et infirmiers, du pharmacien, du médecin et du kinésithérapeute. Son activité ? Elle est « réflexologue, pratique la naturopathie et la phytoénergie. Elle est également conseiller en santé naturelle et aromatothérapie. Les soins concernant l’acupression et la digitoponcture. Les massages sont neuromusculaires, circulatoires, énergétiques ». Et si tout cela ne suffisait pas, elle ajoute une nouvelle activité : l'aculifting par acupuncture ! Lundi, je l’appelle, sans faute ! Les « pathes », « logues », « praticiens en… » et autres « thérapeutes » se multiplient donc… Il était temps que la santé de la population fût enfin prise sérieusement en charge, une prise en charge renforcée par l’action de divers « coaches » (sportifs, de vie…) et de « guides » permettant de ce « se relier à soi » grâce à des « thérapies quantiques » et des « accompagnements individualisés »… Tous ces « praticiens » se déplacent à domicile… Titres et diplômes ? Le permis de conduire !
Vous souhaitez vous aussi commenter l'actualité de votre profession dans le « Quotidien du Médecin » ? Adressez vos contributions à jean.paillard@lequotidiendumedecin.fr .
Il est parfois utile de prendre de la hauteur avant de parler des médecins généralistes
La coûteuse organisation de la santé paralyse les soins
Appendicite aiguë : l’évolution des pratiques
Régulation de l’installation : une fausse bonne idée