Courrier des lecteurs

Quelles mesures pourraient sauver la santé ?

Publié le 04/07/2025
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Avec 12 échelons entre le ministère de la Santé et le soignant c’est la paralysie de la chaîne de soins. Avec de multiples agences en doublon le budget qui leur est consacré dévore nos finances ce qui empêche la revalorisation des soignants. L’organisation générale de la santé est trop complexe et trop coûteuse.

Il faut réviser les modes de financements

Le budget de la sécu a dépassé les 470 Mds d’euros. Celui de la santé a dépassé les 227 milliards d’euros soit une dépense moyenne de 3 350 euros par habitant. Son poids dans le produit intérieur brut reste stable (9,1 %) et le reste à charge est de 8,9 %. Celui consacré aux hôpitaux est de 47 %. L’hospitalisation publique en absorbe 75 % mais n’assure que 25 % de l’ensemble des soins. Les dépenses de la médecine de ville représentent 25 % mais seulement 10 % pour les honoraires médicaux des non-spécialistes.

L’hospitalisation publique absorbe 75 % du budget mais n’assure que 25 % de l’ensemble des soins

Le déficit cumulé de la Sécu, 226 milliards qui était cantonné dans la caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) a été partiellement remboursé par de nouveaux impôts. Vouloir plafonner le reste à charge en fonction des revenus est utopique. La TVA sociale pèserait sur l'inflation.

Les complémentaires santé : en 2025, les cotisations des complémentaires atteindront près de 56 milliards d’euros, soit environ 2 % du PIB. Les frais de gestion des complémentaires sont de 20 % des cotisations. Il faudrait redéfinir leur rôle.

La lutte contre les fraudes rapporterait des milliards. Il y aurait plusieurs millions de cartes vitales en circulation en surnombre. Créer une carte vitale biométrique pour éviter les fraudes des bénéficiaires de prestations d’assurance-maladie est impératif.

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Dr Bernard Kron, membre de l'Académie nationale de chirurgie

Source : Le Quotidien du Médecin