BILAN DE LA DÉPENDANCE TABAGIQUE

La consommation de tabac est évaluée par le nombre de cigarettes fumées par jour qui est lié au risque de maladies infectieuses, de thrombose et de spasme (et qui régresse rapidement à l’arrêt), par le nombre de« paquets/années » (nombre d’années où un paquet de tabac a été consommée chaque jour qui est lié au risque d’athérome de BPCO et par la durée de tabac qui est liée au risque de cancer (1).

La connaissance sur les arrêts, leurs durées et les facteurs qui ont conduit à l’échec ou à la rechute après 3 mois renseignent sur la dépendance et les difficultés de l’arrêt à venir.

Le délai entre le lever et la première cigarette est le principal critère de mesure de la dépendance pharmacologique à la nicotine.
 

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Cette dépendance à la nicotine ne résume pas la dépendance au tabac qui est aussi une dépendance comportementale et sensorielle (Throat hit lié à la stimulation au fond de la gorge par la fumée). La prise en charge de ces dépendances permet de diminuer notablement les effets secondaires du sevrage et d’augmenter le taux de succès (3).
 

Les fumeurs sont plus souvent atteints de comorbidités, qui, loin de contre-indiquer la prise en charge du tabagisme, renforcent la nécessité de l’arrêt et les bénéfices. Les comorbidités psychiatriques sont fréquentes et peuvent nécessiter des adaptations. L’humeur et la dépression pourront être évaluées par le test HAD en auto-questionnaire. D’autres addictions, en particulier alcool et cannabis, peuvent nécessiter d’adapter l’arrêt et de la prévention des reprises. Mais n’oublions pas que plus de 100 maladies sont liées au tabac. Ceci conduit à faire balayer toute l’histoire du patient. On n’oubliera pas qu’à côté des maladies cardiaques, respiratoires et cancéreuses, le tabagisme double le risque de grippe, triple le risque de pneumonie à pneumocoque, multiplie par 8 le risque d’anévrysme de l’aorte, aggrave les hépatites, l’insuffisance rénale, la maladie de Crohn et la polyarthrite...

Il est important pour conduire l’arrêt de connaitre la motivation et les craintes du fumeur à l’arrêt ainsi que les craintes de vivre sans fumer. Mais, même si la motivation est nulle, l’arrêt du tabac peut et doit être obtenu.