→ La mise à jour des vaccinations selon le calendrier vaccinal national ne doit pas être occultée par la préparation du voyage : certaines infections peuvent être endémiques dans le pays de destination : diphtérie, tétanos, poliomyélite (le virus sauvage circulait encore dans 10 pays en 2014, pouvant justifier un rappel), coqueluche et rougeole. Par exemple, chez le nourrisson devant voyager, la vaccination contre la rougeole peut être pratiquée dès 6 mois, avec une dose de vaccin monovalent ; ces enfants recevront ultérieurement 2 doses de vaccin-ROR.
→ C’est le cas également de la grippe saisonnière, dont la vaccination est recommandée après 65 ans, notamment en cas de voyage en groupe ou de croisière. Elle concerne également le personnel navigant des bateaux de croisière, des avions, ainsi que les guides accompagnant des groupes.
→ La vaccination contre la fièvre jaune est indispensable pour un séjour dans les régions intertropicales d’Afrique et d’Amérique du Sud, même en l’absence d'obligation administrative. À compter du 1er juillet 2016, le certificat de vaccination anti-amarile, qui était jusqu’alors valable 10 ans, sera valable à vie. En pratique, il sera nécessaire de consulter régulièrement sur le site de l’OMS la liste des pays qui adoptent cette nouvelle disposition.
→ La transmission de la typhoïde et de l’hépatite A est similaire, par voie féco-orale. Néanmoins, si le vaccin contre la typhoïde est nécessaire « en cas de séjour prolongé ou dans de mauvaises conditions dans des pays où l’hygiène est précaire et la maladie endémique », celui contre l’hépatite A est plus largement indiqué « pour tous les voyageurs devant séjourner dans un pays où l'hygiène est précaire, quelles que soient les conditions du séjour ». Mais le vaccin contre la typhoïde n’assure qu'une protection de 50-65 %, et ne se substitue donc pas aux indispensables mesures d’hygiène.
→ La vaccination contre la rage est recommandée pour les voyageurs devant effectuer un séjour prolongé ou aventureux et en situation d'isolement dans des zones à haut risque (Asie ; Afrique ; Amérique centrale et du Sud). Le virus est présent dans la salive de l’animal infecté, qui peut le transmettre par morsure ou léchage, sans présenter encore les symptômes de la maladie : il est donc contaminant avant d'être malade. Les enfants sont concernés dès l'âge de la marche, car ils ont un risque plus élevé d'exposition par contact mineur passé inaperçu (léchage sur peau excoriée, griffure…).
Attention, la vaccination préventive ne dispense pas d’un traitement curatif (2 injections de rappel à J0 et J3), qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d’exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, pas toujours disponibles dans les pays en développement.
→ La vaccination par le BCG est recommandée (dès la naissance et jusqu’à l’âge de 15 ans) en cas de séjours fréquents ou >1 mois dans les pays à forte incidence tuberculeuse : Afrique ; Asie, y compris les pays du Proche et du Moyen-Orient ; Amérique centrale et du Sud ; Europe centrale et de l’Est y compris les pays de l’ex-URSS (Bulgarie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie) ; le Portugal.
→ En juillet 2014, dans un contexte d’urgence sanitaire décrétée par l’OMS, le HCSP a émis un avis dans lequel une injection de rappel du vaccin poliomyélitique était recommandée pour les voyageurs se rendant dans un des dix pays où était alors observée une circulation active de virus polio sauvages :Afghanistan, Cameroun, Ethiopie, Guinée équatoriale, Iraq, Israël, Nigeria, Pakistan, Syrie et Somalie. Les modalités de vaccination contre la polio prennent en compte la durée du voyage et le statut vaccinal de la personne.
Étude et pratique
Complications de FA, l’insuffisance cardiaque plus fréquente que l’AVC
Cas clinique
L’ictus amnésique idiopathique
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