Conséquence de l’abondance des publications sur les vertus supposées de la vitamine D, les prescriptions de dosage ont décuplé entre 2005 à 2012, pour un coût de 144 millions d’euros [18]. Le prix du dosage est actuellement de 11,34 euros et les trois quarts sont prescrits par les généralistes.
La Haute Autorité de Santé [19, 20] a préconisé le déremboursement partiel du dosage ; les indications actuellement remboursées sont :
- suspicion de rachitisme ;
– suspicion d’ostéomalacie ;
– suivi ambulatoire de l’adulte transplanté rénal au-delà de trois mois après transplantation ;
– avant et après chirurgie bariatrique ;
– évaluation et prise en charge des personnes âgées sujettes aux chutes répétées ;
– respect des résumés des caractéristiques des produits préconisant la réalisation du dosage
Dans son communiqué de presse d’octobre 2013, « la HAS ne reconnaît pas d’utilité au dosage de la vitamine D en routine » et juge le dosage de la vitamine D comme inutile en dehors de ces situations, « et notamment lors de l’instauration ou du suivi d’une supplémentation par la vitamine D ».
De très nombreux spécialistes se sont insurgés contre ces recommandations, excessivement restrictives selon eux [41].
Alors qu’ils sont en accord avec le fait de ne pas doser la 25-OH vitamine D à tout le monde, ils considèrent, comme toutes les sociétés savantes et groupes d’experts de par le monde, que ce dosage est indiqué et doit être remboursé dans toutes les situations de fragilité osseuse définies par des fractures peu traumatiques et/ou une densité minérale osseuse basse, les malabsorptions, la maladie rénale chronique et toutes les situations où une exploration du métabolisme phosphocalcique incluant le dosage de la PTH est indiquée.
En pratique, l’ostéomalacie étant un des diagnostics différentiels des fragilités osseuses et une complication possible des malabsorptions et de la maladie rénale chronique, le dosage de la 25-OHvitamine D peut être prescrit et remboursé dans ces différentes situations sous l’indication « suspicion d’ostéomalacie » (bien indiquer sur l’ordonnance la mention « dosage remboursé » afin qu’il n’y ait pas d’ambiguïté pour les laboratoires d’analyses médicales).
Un communiqué [42] expliquant ce point a été récemment diffusé au nom de 11 sociétés savantes françaises.
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