« Mlle B. 38 ans souffre depuis plusieurs jours de troubles du sommeil avec des difficultés à s’endormir et de éveils angoissés dans la nuit. Elle rencontre en ce moment de grosses difficultés dans son travail qu’elle craint de perdre… »
Une plainte subjective à explorer
Certains patients se vivent comme insomniaques alors que la durée globale du sommeil reste conservée. D’où la nécessité d’explorer l’ensemble du cycle veille-sommeil, difficultés d’endormissement, éveils nocturnes, éveil précoce au petit matin, sommeil non réparateur, somnolence diurne… pour comprendre pourquoi le sommeil pose problème au patient et ce qu’il peut signifier. Une exploration qui permet aussi de faire le diagnostic éventuel d’un climat dépressif sous-jacent ou d’un état d’anxiété et de stress lié à des circonstances particulières comme un contexte professionnel conflictuel.
Être à l’écoute du contexte
En médecine générale, la majorité de ces consultations concernent des insomnies occasionnelles : peine de cœur, évènement familial, deuil… Et pour ces insomnies d’installation récente, le patient donne souvent une explication à son symptôme. Pour Mlle B., ce sont ses difficultés au travail et la crainte de perdre son emploi qu’elle met en avant pour expliquer ses troubles du sommeil. Mais il est parfois nécessaire d’aller un peu plus loin, de faire préciser ou de mieux connaître la qualité du sommeil avant cet épisode pour apprécier d’une manière globale l’équilibre ou la fragilité psychique du patient et repérer dans son histoire des épisodes similaires.
Des traitements à personnaliser
Au-delà des conseils à délivrer, l’approche thérapeutique des troubles du sommeil va varier selon les causes sous-jacentes. Pour un épisode d’insomnie ponctuel sans retentissement notable dans la journée, le recours à des thérapeutiques simples phytothérapiques associées à des paroles rassurantes peuvent suffire à traiter l’épisode. Ce sont parfois les angoisses de la journée qu’il faut traiter pour améliorer le sommeil avec la prescription limitée dans le temps d’anxiolytiques. Un hypnotique peut être prescrit aussi quelques jours pour rééduquer le sommeil et trouver du repos. Enfin si se dessine une dépression sous-jacente, c’est cette dépression qu’il faudra soigner pour améliorer les troubles du sommeil par un traitement médicamenteux associé à une psychothérapie. Une réévaluation des troubles à distance de la première consultation est souhaitable.
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