› Les causes ou facteurs de risque de l’exacerbation ne sont pas facilement identifiables à chaque fois chez chaque patient mais plusieurs sont maintenant bien reconnues. Une infection virale semble en cause dans plus de la moitié des cas et le rhinovirus arrive en tête. L’hyperréactivité bronchique et l’obstruction persistent plusieurs semaines après l’infection. Les germes dits atypiques (Chlamydiae pneumoniae et Mycoplasma pneumoniae) sont également en cause pour certains dans près de 20 % des cas (rôle surestimé pour d’autres) et font discuter l’usage des antibiotiques. Le rôle des polluants atmosphériques (ozone, dioxyde d’azote, dioxyde de soufre, particules fines) a clairement été démontré, parfois en synergie avec les virus. Ailleurs, c’est l’exposition professionnelle à des aérocontaminants qui est en cause (boulanger, coiffeur, métiers de la santé…) avec un mécanisme allergique ou irritatif. L’exposition à des pneumallergènes est un motif classique d’exacerbation. Une sensibilisation à l’Alternaria serait un facteur de risque pour exacerbation sévère.
Parmi les autres causes d’exacerbation, la période prémenstruelle semble une période propice. Une mention particulière doit être faite au tabagisme, source d’exacerbations plus fréquentes, sévères avec une résistance aux corticoïdes. L’inobservance, une mauvaise perception de l’obstruction favorisent les exacerbations de même que la prise d’AINS, de Bêta-bloquants et même l’utilisation exclusive de Bêta-2 adrénergique de longue durée d’action en l’absence de corticoïdes inhalés. Enfin, il est clair qu’une pathologie ORL négligée (rhinite, sinusite, polypose naso-sinusienne) favorise les exacerbations.
› C’est l’acutisation de l’inflammation des voies aériennes qui sous-tend l’exacerbation. L’inflammation neutrophilique pourrait caractériser l’asthme sévère et une résistance à la corticothérapie inhalée plus importante que lors de l’inflammation à prédominance éosinophilique. Certains profils cellulaires et moléculaires de l’inflammation correspondent à des exacerbations de cause différente. L’utilisation des marqueurs de cette inflammation (comme l’éosinophilie bronchique ou la fraction de NO exhalé) pourrait aider à la détection précoce et la prise en charge des exacerbations chez certains patients.
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