Une hémorragie complique la maladie chez 2 à 7 % des patients porteurs d’une diverticulose colique et révèle la diverticulose dans près de 20 % des cas. Cette origine diverticulaire rend compte d’un tiers environ des hémorragies digestives basses soudaines de sang rouge.
› Habituellement, ces hémorragies surviennent en dehors d’une poussée de diverticulite. L’hémorragie d’origine diverticulaire a pour caractéristique de survenir de façon brutale et non chronique. Le saignement est du le plus souvent à une érosion d’artérioles au niveau du collet d’un diverticule.
› Certains facteurs de risque sont bien identifiés, la prise d’aspirine, d’AINS et d’alcool.
› Dans plus de 85 % des cas, l’hémorragie diverticulaire cesse spontanément ; deux tiers des patients ne nécessitent pas une transfusion, 99 % pas plus de quatre culots, le risque est élevé et la situation très alarmante dans environ 5 % des cas. Après un premier épisode le taux de récidive est faible, 15 %, mais il passe à 50 % après un deuxième épisode, ce qui amène à envisager une chirurgie prophylactique.
› L’essentiel est de découvrir l’origine du saignement. En cas d’hémorragie basse abondante et/ou mal tolérée, il faut réaliser en urgence une fibroscopie oeso-gastro-duodénale afin d’éliminer une cause haute responsable du saignement ce qui est observé dans 10 à 15 % des cas. On y associe une anuscopie afin d’éliminer une origine basse évidente (fissure anale, hémorragie hémorroïdaire, tumeur ano-rectale hémorragique, ulcération traumatique) (1).
La stratégie diagnostique dépend ensuite du retentissement hémodynamique et des besoins transfusionnels du patient. En fonction de ces critères et de la disponibilité ou des habitudes des équipes peuvent être réalisées soit une coloscopie totale pour tenter de préciser le siège et la cause du saignement avec un geste d’hémostase sur le diverticule, soit un scanner avec injection d’iode IV qui peut permettre de localiser le saignement sur le cadre colique puis d’effectuer, si cela est possible, une embolisation radiologique.
› Le diagnostic est souvent difficile à poser puisque la plupart de ces hémorragies cessent spontanément. Lors de la coloscopie, il n’est pas toujours possible d’identifier le site hémorragique, bien que la présence de diverticules soit démontrée.
En 5 points
Obésité : suivi d’un patient sous aGLP-1
Cas clinique
La fasciite nécrosante
Mise au point
La périménopause
Mise au point
La sclérose en plaques