Les LNH, cancer du tissu lymphoïde, représentent un groupe hétérogène de maladies définies par une prolifération maligne de cellules lymphoïdes, ganglionnaire et extraganglionnaire. Cette hétérogénéité rend compte de la grande diversité tout à la fois clinique, histologique et pronostique de ces lymphomes, et donc il est plus exact de parler des « lymphomes non hodgkiniens » plutôt que du « lymphome non hodgkinien ». Il existe en effet plusieurs types et sous types histologiques de LNH, entre quarante et cinquante selon la classification de l’OMS.
› De manière schématique, on distingue les LNH qui se développent à partir des cellules lymphoïdes de lignées B (85 % des cas) et ceux, plus rares, qui se développent à partir de lignées T (15 % des cas). Les LNH T sont de plus mauvais pronostic que les B.
› Dans les LNH B, les plus fréquents, il est essentiel de différencier les lymphomes dits « agressifs » (50 à 60 % des cas) représentés surtout par les lymphomes B à grandes cellules (LBDGC) et les lymphomes dits « indolents » (40 à 50 %) parmi lesquels les lymphomes folliculaires (LF) sont les plus fréquents (80%). Pour faciliter la compréhension, on va considérer les LBDGC comme représentatifs des lymphomes agressifs et les LF comme représentatifs de lymphomes indolents (1).
› Les LBDGC correspondent donc à des proliférations agressives d’évolution rapide, dont la présentation est plus symptomatique et d’installation plus rapide (en quelques semaines), dans plus de la moitié des cas, ils sont étendus d’emblée, ils nécessitent un traitement urgent. En revanche, les LF sont des proliférations d’évolution lentement progressive et peu symptomatiques dont le traitement est rarement urgent, pouvant dans certains cas être différé (3). C’est dire que cette différence de pronostic des LNH selon le type histologique va conditionner leur prise en charge.
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