Plusieurs mois après un accident vasculaire cérébral (AVC), il n’est pas toujours évident de savoir quel type de rééducation poursuivre. Pour aider et guider les praticiens et rééducateurs, la Haute autorité de santé (HAS) vient de publier une recommandation de bonne pratique en évaluant les niveaux de preuve scientifique des différentes méthodes concernant la fonction motrice et les fonctions cognitives. Car dans ce domaine, les techniques et prises en charge potentielles sont nombreuses, allant de la balnéothérapie, aux étirements, aux orthèses… à la réalité virtuelle (dispositif récent). Cette recommandation n’évalue pas les traitements médicamenteux, ou chirurgicaux, ni les agents physiques.
Des repères évaluant l'efficacité
La HAS présente de nombreuses solutions de rééducation en évaluant pour chacune d'elles, leur niveau de preuve scientifique (A pour ‘preuve scientifique avérée’ ; B pour ‘présomption scientifique’ ; C pour ‘faible niveau de preuve’ et AE pour ‘accord d’experts’). Selon ce niveau de preuve, la HAS donne des indications sur les pratiques à recommander ou non en phase chronique après l'AVC (à partir de 6 mois après l'accident), le tout synthétisé dans des tableaux.
L’objectif de ce travail est surtout de définir « les indications et la pertinence des activités de rééducation en fonction des déficiences, des limitations d’activité et des restrictions de participation », souligne la HAS. « Ces recommandations sont destinées à tous les professionnels qui peuvent être associés à la décision et à la prise en charge des patients ayant des séquelles d’AVC », dont les médecins généralistes.
Méthodes de rééducation passées à la loupe
La lecture du document complet (argumentaire) permet d'approfondir le sujet. En plus de revenir sur les séquelles motrices et cognitives, ce document détaille les différentes méthodes de rééducation, avec une présentation des études portant sur chacune de ces méthodes. Cette recommandation détaille beaucoup de techniques, dont certaines ne sont peut-être pas ou mal connues de certains omnipraticiens, comme ‘ l’imagerie mentale motrice’ qui consiste « soit à évoquer et à répéter mentalement une expérience motrice déjà vécue dans le passé, soit à évoquer l’image anticipatrice d’une action nouvelle, dans le but d’obtenir la réalisation ou la mémorisation d’un mouvement donné », explique l’agence.
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