► Les recommandations tant françaises (2005), qu’anglaises (2007) ou américaines (2011) sont unanimes : il n’y a pas lieu de craindre la fièvre, ni de chercher à la faire baisser à tout prix (3, 4).
► Trois antipyrétiques ont l’AMM chez l’enfant : l’acide acétylsalicylique, le paracétamol et l’ibuprofène.
• Les précautions d’emploi de l’acide acétylsali-cylique en ont limité très sensiblement la prescription : le recours à l’acide acétylsalicylique doit être évité en cas de virose à la suite des observations de syndrome de Reye.
• L’ibuprofène possède, comme l’acide acétylsalicylique, une activité anti-inflammatoire liée à une inhibition de la synthèse des prostaglandines. Sa néphrotoxicité, exceptionnelle, conduit à éviter son usage en cas de diarrhée ou d’autre situation à risque de déshydratation . Des publications ayant suggéré sa responsabilité dans le développement de surinfections bactériennes graves au cours de la varicelle, il est recommandé de ne plus l’utiliser en cas de varicelle.
• Le paracétamol allie efficacité et innocuité aux doses recommandées (15 mg/kg/prise toutes les six heures).
• La monothérapie est la règle, aucune étude n’ayant démontré l’intérêt d’une alternance ou d’une association d’antipyrétiques.
► Il existe cependant quelques exceptions, peu fréquentes, à cette nouvelle attitude vis-à-vis de la prescription d’antipyrétiques.
En effet, on doit faire baisser la fièvre quand elle est associée à une hypoxie, qu’elle risque d’aggraver dans la bronchiolite par exemple (la fièvre augmente le métabolisme et donc la consommation d’oxygène).
Quelques situations, rares, telles que la drépanocytose ou l`insuffisance cortico-surrénalienne constituent aussi des exceptions.
► Les parents doivent apprécier le comportement de l’enfant malade et repérer d’éventuels signes patents en termes d’inconfort qui seuls justifient une médication pour améliorer son confort. Un enfant fatigué mais tranquille, calme n’a pas besoin de médicaments, un enfant plaintif, geignard, collé à ses parents, au visage altéré, anxieux, justifie un traitement.
► Ce sont les parents qui sont le mieux à même de prendre en charge le comportement malade et d’y répondre (câlins, maternage) d’autant mieux qu’ils auront compris que ce comportement correspond au travail immunitaire de leur enfant contre la cause pathogène. Il est utile de bien leur préciser que « la fièvre est un signe positif qui montre que l’enfant réagit à une intrusion microbienne, et que, actif et autonome, il a déjà mobilisé ses défenses ».
► Il faut traiter l’enfant et pas le thermomètre !
Mise au point
La périménopause
Mise au point
La sclérose en plaques
Etude et Pratique
Appendicite aiguë de l’enfant : chirurgie ou antibiotiques ?
Mise au point
Le suivi des patients immunodéprimés en soins primaires