En 2011, une poignée de francophones crée Zéromacho, réseau international contre le machisme et la prostitution. Depuis, 2 500 hommes de 55 pays ont signé le manifeste en ligne du collectif, dont plusieurs médecins. Le Dr Raoul Relouzat est l’un d’entre eux.
Selon ce généraliste parisien « résolument féministe », « ce n’est pas le moindre des paradoxes que la présence des femmes soit invisible dans le syndicalisme médical alors que la profession se féminise de plus en plus ». Pour le Dr Jean-Pierre Frachet, généraliste installé depuis 20 ans à Limoges, le machisme aurait une influence néfaste sur le comportement des femmes médecins qui en sont victimes. « À l’hôpital, j’ai vu des consœurs faire preuve d’un certain paternalisme, voire une forme de dirigisme très masculins à l’encontre de leurs patients », témoigne-t-il. Également signataire de la pétition, le Dr Didier Beguin, 64 ans, tient un discours moins radical. « Le machisme n’est pas lié à la profession mais à la société, juge le généraliste de Melun. Les médecins sont machos comme tous les autres hommes. »
En France, la dernière action de Zéromacho date du 24 mai. En cette veille de fête des mères, munis de quelques vêtements chiffonnés et du matériel adéquat, plusieurs membres ont organisé un happening anti-machisme dans sept villes. Non de l’opération : « Pour l’égalité, on repassera ».
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