LE DR JEAN-CLAUDE RÉGI n’a pas dit son dernier mot. À la tête de la Fédération des médecins de France (FMF) depuis 2002, le gastro-entérologue joue sans doute une de ses dernières cartes. Évince de la présidence du syndicat le 16 avril lors d’une assemblée générale extraordinaire (AGE) agitée, le Dr Régi a décidé de contre-attaquer. Avec une quarantaine de membres du syndicat, il a déposé en fin de semaine dernière un recours au tribunal de grande instance de Nanterre. « Nous attendons que le juge fixe une date d’assignation, confie le Dr Régi au « Quotidien ». Je ne sais pas dans quel délai cela va se faire mais les choses pourraient être rapides. » Au cours de l’assemblée générale extraordinaire, les opposants du Dr Régi ont procédé à l’élection d’un nouveau bureau dont le Dr Jean-Paul Hamon a pris la présidence. « Ca ne me plaît pas d’en arriver là, ajoute le médecin. L’esprit de la FMF que nous avions construit est en train de voler en éclat. » Jean-Claude Régi conteste la validité de l’élection du nouveau bureau. Le 16 avril, au bout de plusieurs heures de discussions, il avait quitté la réunion avec une dizaine de médecins, ne pouvant continuer à mener l’ordre du jour initial de la réunion. Or, les avis divergent sur le déroulement de cette scène. Ses opposants affirment que le Dr Régi a quitté l’AGE sans lever la séance, ce qu’un huissier de justice présent à la demande du Dr Claude Bronner, atteste (« le Quotidien » du 2 mai). Jean-Claude Régi et ses partisans assurent le contraire. « Je peux en mon âme et conscience dire que j’ai levé la séance, l’huissier ne l’a pas entendu mais je l’ai fait », déclare le Dr Régi. La question de la levée de la séance, au cœur du litige, a toute son importance. Elle détermine en effet la légalité de l’élection du nouveau bureau de la FMF.
Même s’il estime que « quelque chose est définitivement cassé », Jean-Claude Régi souhaite que la justice lui rende son siège. « Je veux terminer mon mandat qui arrive à échéance en juin 2012 et mener les négociations conventionnelles », ajoute le médecin. Signataire du recours, le Dr Djamel Dib, président de la section spécialiste de la FMF, attend lui aussi une clarification de la justice. « Ce recours est engagé au nom de la FMF », indique le Dr Dib, élu vice-président de la FMF le 16 avril sans avoir demandé à être candidat. Le président de la branche spécialiste du syndicat, réélu il y a un mois à ce poste, veut d’ailleurs que son nom soit retiré du bureau de la FMF. Et il s’insurge contre ce qu’il considère être un piratage du site internet de la FMF, www.fmfpro.com, qui a été profondément remanié ces derniers jours par les partisans du Dr Hamon. « Nous avons engagé un autre recours pour dénoncer ce piratage », indique le Dr Dib.
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