URPS : Maudrux s’invite dans la campagne et sort le bazooka contre ses adversaires

Publié le 29/06/2015

Crédit photo : PHANIE

Le patron de la CARMF, Gérard Maudrux, sonne à nouveau la charge contre ses meilleurs ennemis syndicaux – la CSMF et MG France. Après avoir écrit au vice-président du conseil d’État pour l’alerter contre un projet de décret jugé « antidémocratique » qui le pousserait immédiatement hors de la CARMF, le chirurgien urologue s’adresse cette fois directement aux médecins et s’invite dans la campagne aux URPS (scrutin du 12 octobre).

Dans une lettre à ses confrères et consœurs, le Dr Maudrux exhorte les praticiens à redevenir « maîtres de leur destinée » en faisant barrage (sans les nommer explicitement) à la CSMF et à MG France. « Vous allez bientôt réélire vos représentants aux URPS, et vous ferez comme toujours. On prend les mêmes et on recommence. Pourquoi ? Parce que vous n’êtes plus maîtres de votre destinée, vous n’y croyez plus. Voter quand on n’est plus en démocratie, c’est faire semblant », écrit le président de la CARMF.

« Ils auront la peau de la médecine libérale »

Maudrux en appelle carrément à l’union de... toutes les autres forces. « Pour les élections des délégués CARMF, la FMF, le SML, le BLOC, l’Union collégiale, l’UFML, des syndicats de spécialités, SMUF, ASAMF,... étaient tous réunis sous une seule étiquette, 90 % des candidats ont été élus, argumente le Dr Maudrux. Alors pour les URPS, faites de même, c’est ce que veut la base. Si vous ne le faites pas, ils auront la peau de la médecine libérale, tout comme ils auront eu la mienne. »

Dans son courrier, le patron de la CARMF n’est pas loin d’attribuer à ses adversaires la responsabilité des principaux maux de la médecine libérale, en particulier la faiblesse des honoraires et des retraites. « Si vous voulez une retraite de 5 000 euros par mois, si vous voulez une retraite à la carte à partir de 62 ans (bloquée par les mêmes), ce n’est pas à moi qu’il faut vous adresser, mais à vous-mêmes. Dans 5 mois, vous allez élire vos représentants aux URPS, dont le premier rôle est de désigner VOS représentants, ceux qui ont le pouvoir de dire OUI, mais aussi ceux qui ont le pouvoir de dire NON. Ce sont eux qui aujourd’hui sont maîtres de votre activité, mais aussi de votre retraite. »

C.D.

Source : lequotidiendumedecin.fr