L’ensemble des chefs de service des maternités de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) ont apporté mardi un soutien « sans réserve » aux sages-femmes, en grève depuis trois semaines pour obtenir un statut médical.
Les sages-femmes sont en grève illimitée depuis le 16 octobre, date à laquelle elles avaient organisé un sit-in devant le ministère de la Santé. Actuellement assimilées au personnel paramédical, elles demandent un statut médical (praticien de premier recours et praticien hospitalier) qui leur permettrait notamment d’être mieux rémunérées. « La demande qu’elles expriment, de faire reconnaître leur compétence sous forme d’un statut médical de sages-femmes hospitalières et de ne plus être assimilées au personnel non médical est parfaitement légitime et soutenue sans réserve par les chefs de services des maternités de l’AP-HP, de même que la revalorisation salariale de leur activité », écrivent ces derniers dans un communiqué.
La ministre de la Santé interpellée
Ils « s’étonnent et s’inquiètent de l’absence totale de réaction et d’écoute de la part du ministère de la Santé vis-à-vis de cette profession hautement indispensable à la qualité et la sécurité du service public hospitalier ». Les chefs de service notent encore que « les difficultés à faire fonctionner les maternités hospitalières à l’occasion du mouvement de grève soulignent à quel point les sages-femmes sont irremplaçables et indispensables à la bonne marche des services ».
Les sages-femmes manifesteront ce jeudi 7 novembre à Paris, entre la place Denfert-Rochereau et le ministère de la Santé. Une fois sur place, la délégation « n’acceptera d’être reçue que par Mme Marisol Touraine », ministre de la Santé, ont indiqué les organisations représentatives. Un cahier de doléances doit être remis à la ministre à cette occasion.
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