Nés dans le département français de parents comoriens, les enfants abandonnés de Mayotte ne sont ni régularisables ni expulsables. Si leurs parents sont expulsés par les autorités, ils se retrouvent seuls, entre eux. La préfecture estime qu'ils seraient entre 5 000 et 6 000 à vivre sur le territoire dans des conditions sanitaires effroyables.
Parfois, il s'agit d'enfants comoriens qui souffrent de pathologie graves, envoyés sur l'île par leurs parents restés aux Comores, où les soins, défaillants, sont aussi extrêmement onéreux. Un de ces enfants vit dans le service de pédiatrie du centre hospitalier de Mayotte (CHM) depuis avril 2014. Un autre vient tout juste de rentrer d'Ile-de-France. Opéré d'une cardiopathie à l'hôpital Marie-Lannelongue (Hauts-de-Seine), il devra prendre des anticoagulants toute sa vie. En 2015, 48 enfants dont 15 Comoriens en provenance de Mayotte ont été opérés dans ce centre chirurgical pédiatrique.
Le CHU de la Réunion assure lui aussi la prise en charge d'une vingtaine de mineurs isolés, opérés pour des pathologies lourdes et contraignantes (cancer, maladie rénale). L'établissement a l'intention d'ouvrir à l'automne un programme de familles d'accueil (rémunérées) pour ces enfants, dès lors qu'ils rentrent dans un épisode somatique stabilisé.
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