3e cycle : les internes veulent être associés à la réforme des maquettes

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Publié le 21/02/2017

L'Intersyndicat national des internes (ISNI) alerte de nouveau les pouvoirs publics sur le travail autour de la réforme du 3e cycle dont la date de mise en œuvre, toujours prévue en novembre 2017, approche à grand pas.

« Les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur veulent une réforme avant l'échéance présidentielle de mai 2017, quitte à bafouer le principe de concertation des principaux intéressés », note le syndicat dans un communiqué.

Après la publication de l'arrêté relatif à la liste des diplômes d'études spécialisées (DES) fin 2015 et du décret global en novembre 2016, « la dernière pierre de l'édifice doit être posée par un arrêté interministériel sur les maquettes ». Le texte définira l'ensemble des compétences à acquérir pour chaque spécialité. Néanmoins, « aucune discussion n'a été entamée autour des stages à effectuer dans chaque discipline et des différentes options et formations spécialisées transversales (FST) accessibles aux internes », s'alarme l'ISNI, craignant un passage en force des ministères.

Cinq spécialités insatisfaites

Déjà en janvier dernier, l'ISNI et l'Association nationale des étudiants en médecine (ANEMF) avaient dénoncé d'une même voix la « rupture de dialogue au moment le plus critique », à l'issue d'une réunion le 18 janvier dans le cadre de la Commission nationale des études de maïeutique, médecine, odontologie et pharmacie (CNEMMOP).

« Il y a un statu quo sur les maquettes, or le temps presse. Les textes devraient être présentés début mars », explique Olivier Le Pennetier, président du syndicat.

Selon le patron de l'ISNI, plusieurs spécialités rencontrent des problématiques liées à « la durée du DES » ou « au contenu, notamment des options, FST et stages ». C'est le cas de l'hépato-gastro-entérologie, la psychiatrie, la cardiologie, la radiologie et la pédiatrie, précise-t-il.

L'ISNI a demandé une entrevue « en urgence » auprès de Marisol Touraine, ministre de la Santé, et Thierry Mandon, secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur et à la Recherche.


Source : lequotidiendumedecin.fr