APRÈS LA FILIARISATION mise en place à la dernière rentrée universitaire, les pouvoirs publics planchent sur une refonte du cursus de plusieurs spécialités. La formation en gériatrie, médecine d’urgence et infectiologie est actuellement sanctionnée d’un diplôme d’études spécialisées complémentaires (DESC). Ces disciplines pourraient devenir des spécialités à part entière et bénéficier d’un DES. La commission nationale de l’internat et du post-internat (CNIPI), qui réfléchit depuis un an à la réforme des études médicales, étudie sérieusement cette possibilité. Composée de 28 personnalités (doyens, responsables universitaires, présidents de CME, directeurs de CHU, Ordre des médecins, étudiants et internes), la CNIPI vérifie l’adéquation entre les maquettes de formation pour les diplômes d’études spécialisées (DES) et les compétences requises pour l’exercice professionnel de chaque spécialité. « Nous avons bien avancé dans la réflexion et la demande de ces disciplines », affirme le Pr Patrice Deteix. Selon le président de la Conférence des doyens, plusieurs arguments justifient cette évolution. Ces nouveaux DES sont souhaités par les professionnels. Surtout, leur création en médecine d’urgence ou en gériatrie par exemple, éviterait le départ d’internes formés en médecine générale vers ces disciplines. Enfin, cette réforme aurait le mérite de compléter la filiarisation amorcée à la rentrée universitaire. Lors du choix de spécialité, les internes qui optent pour les spécialités médicales ou les spécialités chirurgicales précisent dorénavant la spécialité dans laquelle ils souhaitent s’engager. Les internes de spécialité médicale peuvent choisir parmi l’anatomocytopathologie, la cardiologie, la dermatologie, l’endocrinologie, la gastroentérologie, la génétique, l’hématologie, la médecine interne, la médecine nucléaire, la médecine physique et de réadaptation, la néphrologie, la neurologie, l’oncologie, la pneumologie, la radiologie ou la rhumatologie. Pour les spécialités chirurgicales sont accessibles la neurochirurgie, l’ophtalmologie, l’ORL, la chirurgie cervico-faciale et la stomatologie.
L’ouverture de nouveaux DES est attendue mais demandera encore un peu de temps. « Cette réforme pourrait intervenir l’an prochain ou dans deux ans mais rien n’est tranché, il reste à préciser les modalités pratiques de cette réorganisation », explique Pierre Leblanc, vice-président de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) en charge de la démographie médicale. Une prochaine réunion de la CNIPI est programmée au début du mois de mai. Les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur devront ensuite se prononcer sur les propositions de la commission.
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