Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté le 8 juillet le projet de décret instaurant un concours à la fin de la première année de médecine et dentisterie dès la rentrée scolaire 2015-2016.
Cette nouvelle mesure vise à réguler le surplus de candidats en Wallonie, par rapport au nombre de numéros INAMI délivrés aux étudiants à la fin de leur cursus, obligatoire pour exercer. Les Français recalés en PACES pourront-ils encore se tourner en nombre vers les universités belges après la mise en place de ce concours ? Ils seraient plusieurs centaines chaque année à tenter leur chance, contournant ainsi le numerus clausus français.
Un filtre dès le premier semestre
Concrètement, les Français seront soumis, comme tous les « non-résidents », au quota instauré par les autorités à l’entrée des études de médecine : 30 % du nombre total de candidats. Tous les élèves plancheront sur un test d’orientation dans le but d’évaluer leur prérequis, avant d’intégrer les facultés francophones de médecine belge.
Toutefois, la note ne conditionnera pas leur admission à l’entrée en 1er année de médecine. À l’issue du 1er semestre, tous les étudiants devront passer un examen « classique » basé sur les enseignements scientifiques qu’ils auront suivi les quatre premiers mois. Si la note obtenue est inférieure à 8/20, les étudiants seront réorientés vers une autre filière ou vers des activités de rémédiation. Les autres ayant obtenu une note égale ou supérieure à 8/20 poursuivront les enseignements du second semestre basés sur des matières médicales et seront préparés au concours.
Les Français logés à la même enseigne que les Belges
À l’issue du second semestre, les étudiants passeront des examens « classiques » afin de valider leurs connaissances. Pour cela, ils devront obtenir 45 crédits sur 60. Enfin, les étudiants passeront le concours, étape finale de la première année. Il sera axé sur les matières médicales du second semestre, les notes obtenues à l’examen « classique » ne seront pas prises en compte. Le résultat donnera lieu à un classement définitif. Seuls les étudiants ayant obtenu à la fois, un minimum de 45 crédits à l’issu de l’examen classique et se situant en haut du classement du concours pourront obtenir un « pass » pour la seconde année de médecine. Comme pour la première année commune aux études de santé (PACES), les étudiants auront la possibilité de se présenter deux fois maximum au concours.
Joint par téléphone, la fac de médecine de Liège assure que cela ne change rien pour les étudiants français intégrés au cursus de médecine en Belgique, puisque le quota des 30% reste préservé. Mais pour autant, la mise en application de cette ultime reste « floue », notamment, sur son organisation. Il n’est pas mentionné dans le projet de décret, le format des épreuves et si le concours est national. Le nombre de places attribuées aux cinq universités francophones de Belgique en deuxième année n’a pas non plus été communiqué.
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