Les discussions visant à réformer l'accès au premier cycle des études de santé se poursuivent avec un calendrier serré. Le projet de loi en ce sens est attendu début 2019 (lire page 4). L'objectif est de remplacer dès 2020 le numerus clausus et la PACES par une orientation progressive dans les filières de santé avec une diversification des parcours.
Différentes voies d'accès ont été envisagées pour cette filière médicale et pharmaceutique : une « licence santé » intégrant des unités d'enseignements larges (droit, économie, management…) avec orientation progressive vers les filières sélectives ; ou des licences « classiques » avec des modules santé où les candidats s'orientent en cours du cursus en fonction de leurs choix et résultats. Cette première année resterait ouverte à tous les bacheliers via la plateforme ParcourSup.
Le Pr Jean Sibilia, président des doyens de faculté de médecine, imagine un mode d'entrée dans les filières contingentées via une sélection dès la fin de la première année, modèle proche de la PACES One. « Les étudiants entrent en S1 [semestre 1 NDLR] du diplôme santé et sont orientés à la fin de la première année, soit dans les filières de santé, soit dans d'autres, poursuit-il. Une vraie réorientation devra s'opérer dans ce cas ». Les modalités de contrôle des connaissances font débat. « Il faudra faire attention à l'équité entre les étudiants et à la faisabilité, reprend le Pr Sibilia. Il faut sortir du tout QCM mais nous ne sommes pas en faveur d'un contrôle continu comme pour les licences ».
L'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) pose également ses lignes rouges. « On ne veut aucune sélection ou présélection via Parcoursup avant l'entrée dans les études », insiste Clara Bonnavion, présidente de la structure. Les jeunes aspirent à une réelle diversification des profils grâce aux voies d'accès et aux passerelles. « Les étudiants doivent avoir la possibilité d'intégrer les études de santé après un bac +2 ou +3 ou après un master comme c'est déjà le cas. Cette filiarisation des études de santé ne doit pas se faire trop tardivement ni trop précocement, il faut trouver le juste milieu », précise-t-elle.
L'élargissement des unités d'enseignement fait consensus. La formation devra dispenser des bases scientifiques solides et s'ouvrir à d'autres matières telles que les sciences humaines, l'économie ou les sciences dures.
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