L’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) n’a même pas attendu la dernière épreuve de lecture critique d’articles (LCA) de ce mercredi 9 décembre.
Excédés par le fiasco des deux premières journées tests des épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) qui se sont déroulées lundi et mardi dans 34 UFR de médecine de France, les carabins exigent en urgence des moyens humains et financiers pour « relever le défi technique » qui semble à ce jour insurmontable.
« Initialement prévue pour corriger les derniers dysfonctionnements de la plateforme qui accueillera les épreuves en juin 2016, la répétition générale s’est transformée en déroute généralisée », assène l’ANEMF.
« Ralentissement des tablettes numériques, bugs en série, annulation des épreuves : à ceux qui se gargarisaient d’une organisation millimétrée, l’épreuve des faits a rappelé que l’optimisme n’est pas un gage de réussite », affirme le syndicat, las de voir les étudiants, « transformés bien malgré eux en cobayes. »
Forte amertume
L’amertume des carabins est d’autant plus grande que l’alarme avait été sonnée au sujet des risques d’une informatisation totale de cet examen capital pour le choix de spécialité d’internat.
Un premier test régional mené auprès d’un millier d’étudiants en Auvergne-Rhône-Alpes avait montré « les failles du système », selon l’ANEMF, et la nécessité d’adapter les capacités des serveurs informatiques.
Dans ces conditions, l’ANEMF exhorte le Centre national de gestion (CNG), organisateur des épreuves, à tirer les conséquences de cet échec en remplaçant le ou les éventuels prestataires responsables.
Les carabins appellent également les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur à réagir fortement pour garantir la réussite des ECNi qui concerneront quelque 9 000 étudiants du 20 au 24 juin prochain.
« Inconséquents et désengagés, les ministères de tutelle ont promis la lune avant d’en offrir les miettes, déplorent-ils. Faute d’un investissement financier et humain à la hauteur de l’enjeu, les premières épreuves tests des ECNi ont tourné au fiasco. »
Six mois avant ces épreuves fatidiques, l’ANEMF exige une rallonge budgétaire d’urgence « pour renforcer les équipes techniques du CNG et garantir la qualité de la plateforme d’examen ».
« Les étudiants n’accepteront pas que l’épreuve blanche de mars soit un remake de celle de décembre », prévient l’ANEMF. Les carabins se disent prêts à se mobiliser s’ils n’obtiennent pas rapidement des garanties.
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