Une jeune interne en médecine s'est donné la mort à son domicile à Bordeaux, a-t-on appris de sources concordantes.
Selon la direction du CHU, la jeune femme était interne à l'hôpital des enfants et en stage dans le service de neuropédiatrie. Toutefois la spécialité et l'année d'internat n'ont pas été précisées.
Un accompagnement psychologique a été mis en place par la direction de l'hôpital dès le lendemain du décès pour les équipes médicales et paramédicales. « La communauté des professionnels du CHU de Bordeaux a été très touchée à l'annonce du décès de cette interne très appréciée et intégrée », a expliqué l'hôpital universitaire bordelais au « Quotidien ». « Les internes, au sein de ce service, sont suivis et accompagnés par les médecins seniors », a commenté la direction de l'hôpital. Une enquête est en cours.
Contactés par le « Quotidien », ni l'association des internes des hôpitaux de Bordeaux (AIHB), ni le syndicat des internes en médecine générale d'Aquitaine (SIMGA) n'ont souhaité apporter d'informations complémentaires sur ce drame. Le doyen de la faculté de médecine de Bordeaux et l'ARS Aquitaine Limousin Poitou-Charentes n'ont pas donné suite à notre demande.
Aucun élément ne permet à ce jour d'établir un lien entre le suicide et la situation professionnelle de l'interne.
Un drame similaire à Marseille en février
Cet événement fait écho, au suicide en février dernier de Maxime, un jeune interne en chirurgie orthopédique à l'hôpital de la Timone à Marseille. Sa famille et sa plus proche amie avaient alerté le public et les autorités médicales sur les conditions de travail des internes dans les établissements hospitaliers. Dans une lettre, la mère de Maxime avait établi le lien entre le suicide de son fils et son environnement professionnel et dénoncé le non-respect du repos de sécurité, les horaires extensibles et la surcharge de travail.
Fin juin, les résultats d'une enquête sur la santé des jeunes étudiants et internes en médecine réalisée par le conseil national de l'Ordre des Médecin (CNOM) avaient par ailleurs révélé la souffrance de certains d'entre eux. Près de 20 % des sondés du 3e cycle avaient jugé avoir un état de santé « moyen » et 3 % un état de santé « mauvais ». 14 % des répondants avaient déclaré avoir déjà pensé à mettre fin à leurs jours.
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