MONTOIS-LA-MONTAGNE (57)
Dr MARIE-FRANÇOISE LARUELLE
J’ai été profondément choquée en lisant, dans « le Quotidien du Médecin » du 27 septembre 2011, que Madame Aubry, en visite à l’hôpital Couple-Enfant du CHU de Grenoble, avait estimé que « les médecins ont la chance que les citoyens financent 11 ou 12 ans leurs études ».
Je suis pédiatre hospitalier d’un CHG de province, en retraite à 65 ans ce… 4 octobre 2011. Mes études n’ont pas été financées par les citoyens de mon pays mais par les efforts de ma famille, modeste, et par mes efforts personnels. Je n’ai pas hésité à faire « des petits boulots » avant et après mes cours, passer l’externat, avant de pouvoir exercer des remplacements médicaux pour accéder au diplôme de médecin spécialisé en pédiatrie. Si certains de mes confrères ont pu bénéficier d’une bourse d’études – ce que je ne peux qu’apprécier –, celle-ci n’a jamais été suffisante pour couvrir leurs frais d’études et surtout, n’a pas été prolongée 11 ou 12 ans comme le sous-entend Madame Martine Aubry.
Ces contre-vérités ne peuvent être cautionnées par le corps médical dont la situation n’est nullement comparable à celle des énarques ou des normaliens, rémunérés pendant leurs études.
De toutes les façons, ces arguments ne me paraissent pas crédibles pour retenir les jeunes médecins dans les zones dites de pénurie. J’ose croire que mes confrères qui ont lu cet article de presse partagent mon indignation.
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