L'ÉVÉNEMENT est passé quasiment inaperçu. Il est pourtant historique. En ouvrant les dix premiers postes de professeurs titulaires de médecine générale, le ministère de l’Enseignement supérieur vient en effet d’ouvrir de nouvelles perspectives pour la filière universitaire de la discipline. Cette nomination à la faveur d’un arrêté paru au « Journal officiel » du 18 septembre récompense le combat mené depuis plus de 25 ans par les défenseurs de la spécialité. Le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) présidé par le Pr Pierre-Louis Druais y voit la conclusion d’un « travail collectif » mené avec les collèges régionaux et plus récemment avec le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG). Le Dr Vincent Renard, qui préside le SNEMG, a mené une campagne vigoureuse pour obtenir ces nominations. « Je remercie le travail du conseiller de Valérie Pécresse qui a permis le montage législatif et réglementaire de ces nominations », commente l’enseignant. Avant de reprendre sa casquette de syndicaliste et de demander l’application de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST), qui prévoit la nomination annuelle de 20 professeurs, 30 maîtres de conférence et 50 chefs de clinique de médecine générale. Quelque 64 généralistes avaient fait acte de candidature. La commission nationale d’intégration a jugé apte 38 candidats à la titularisation. Le ministère de l’Enseignement supérieur n’en a finalement retenu que dix, ne publiant pour l’instant que la liste des facultés où la procédure va aboutir.
S’ils attendent encore leur arrêté de nomination (or celui-ci se décide en Conseil des ministres), dix enseignants de médecins générale savent désormais qu’il conviendra très bientôt de les appeler professeur : Serge Gilberg (Paris V), Pierre-Louis Druais (Paris-Versailles), Michel Nougairede (Paris VII), Claude Attali (Paris XII), Raymond Glantenet (Lille), Bernard Gay (Bordeaux), Jean-Pierre Dubois (Lyon), Jacques Luet (Caen), Gérard Bourrel (Montpellier) et Stéphane Oustric (Toulouse).
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