« BEAUCOUP D’EFFORTS restent à faire ». Un an après la mise en place dans 38 universités de la première année commune aux études de santé (PACES, instaurée entre les filières de maïeutique, médecine, odontologie et pharmacie), les disciplines santé (1) de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) dressent un constat en demi-teinte de cette réforme du cursus (sur la base d’un questionnaire d’évaluation).
Dans cette enquête, les capacités d’accueil des UFR sont pointées du doigt. Certes, contrairement aux craintes, l’appel d’air des nouveaux inscrits n’a pas été massif en 2010 ; mais cela n’a pas empêché de « nombreux écueils » - manque de logements étudiants de proximité, insuffisance de places dans les amphis pour les cours magistraux dans 12 % des UFR, sureffectifs dans certains travaux dirigés avec 200 étudiants… - et des difficultés logistiques (pannes, publication tardives de listes d’affectation) ou techniques (vidéotransmission). La FAGE prévient qu’il faudra veiller, dans les prochaines années, à mettre en place des moyens adéquats en amont des inscriptions. L’accueil par les UFR des nouveaux étudiants, souvent déboussolés par l’entrée dans le grand monde universitaire, est jugée parfois insatisfaisante. Autre critique : l’ouverture trop limitée par certaines facultés des places dérogatoires qui avaient été prévues (10 % d’autorisations de triplement).
Pour autant, la FAGE ne dramatise pas. Elle estime que la majorité des UFR se sont adaptées et ont pu fournir des conditions de travail « correctes » aux étudiants. Afin de maintenir une pédagogie efficace, la FAGE préconise néanmoins un « quota minimum de 30 % d’enseignements dirigés » et la création de groupes de TD de « 35 personnes maximum ». Elle appelle aussi de ses vœux une extension des places de travail et des horaires des bibliothèques universitaires.
Référentiel des offres de passerelles.
Le contenu des programmes est également épinglé. Les associations d’étudiants ont trouvé le premier semestre « trop chargé » et le temps de révision « bien trop court ». La FAGE recommande un allégement du programme en début de cursus pour un premier concours en décembre et des réorientations facilitées.
S’agissant du tutorat (service d’accompagnement méthodologique et pédagogique), l’enquête montre une implication inégale du corps enseignant. Les associations demandent aux directeurs de mobiliser fortement les équipes pédagogiques en ce sens, d’intégrer des étudiants de toutes les filières dans ces tutorats, et de développer les soutiens gratuits afin de combattre « la sélection par l’argent ».
La FAGE formule d’autres requêtes dont l’intégration de la kinésithérapie à la PACES sous la forme d’une cinquième filière à part entière et l’instauration d’un « référentiel national des offres de passerelles »
(1) Étudiants en médecine (ANEMF), en pharmacie (ANEPF), sage-femme (ANESF), en chirurgie dentaire (UNECD), en kinésithérapie (FNEK).
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