LE QUOTIDIEN – Dans quel but a été créée la MSE en 2003 ?
Pr DAVOR JEZEK – Lorsque la Croatie a exprimé son souhait d’intégrer l’Union Européenne, l’Université de Zagreb a fait un état des lieux des programmes de médecine en Europe et s’est dit qu’il pourrait être intéressant de proposer aux étudiants de l’UE et d’ailleurs un programme qui aboutisse au « Medical Degree », reconnu partout. La MSE compte 120 étudiants, avant tout canadiens et américains. Les Français sont la troisième nationalité représentée. On tient à maintenir un nombre d’étudiants restreints, avec des promotions ne dépassant pas 50, afin de favoriser l’interaction en les élèves et les professeurs.
Y a-t-il un examen d’entrée ?
Oui, il a lieu début juillet. Mais on accepte aussi sur dossier les étudiants qui ont suivi une première année de médecine à l’étranger, comme en France. Beaucoup de Français n’ont pu accéder à la deuxième année alors qu’ils avaient un excellent niveau. Dans ce cas, on propose des équivalences et les étudiants n’ont pas à repasser les matières de première année dans lesquelles ils ont eu des bonnes notes dans leurs pays.
Que pensez-vous de la stratégie des étudiants dont le but est ensuite de rentrer exercer en France ?
Leur démarche est logique et nous espérons qu’avec la déclaration de Bologne, qui vise à harmoniser les systèmes éducatifs des pays d’Europe et que l’Université de Zagreb a été une des premières à signer, leur réintégration en France sera possible. Les manuels que nous suivons sont des standards utilisés en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Notre programme sans aucun doute adapté à n’importe quel pays, et à n’importe quel environnement de travail.
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