Formation des internes dans le privé

Les fortes réserves de la FHF et des conférences

Publié le 08/06/2011
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DANS UN COMMUNIQUÉ commun, la Fédération hospitalière de France (FHF) et les Conférences de doyens, directeurs et présidents de commissions médicales (de CHU, de centres hospitaliers et d’établissements publics de santé mentale) expriment « leur attachement à la qualité de la formation des internes » et répètent « leur ferme opposition au projet de confier au secteur privé une partie de cette formation ».

« La formation des internes est une mission qui, comme l’ensemble des missions de service public, doit continuer à être assurée au sein des services des CHU comme des centres hospitaliers généraux et spécialisés », plaident d’une même voix FHF et Conférences, au moment où la réglementation permettant l’ouverture des stages d’internat aux cliniques privées progresse (« le Quotidien » d’hier). Pour les acteurs de l’hospitalisation publique, le mouvement à l’œuvre ne peut être envisagé « qu’à titre subsidiaire, dans les disciplines où l’offre publique serait trop limitée, et dans le cadre d’un cahier des charges rigoureux, identique à celui exigé du secteur public, établi et contrôlé par les facultés de médecine ».

L’hôpital public admet aussi l’utilité de « la formation en cabinet libéral (médecine générale, pédiatrie), répondant au besoin de découverte d’un mode d’exercice et d’une clientèle non rencontrés dans les établissements ». Il réclame plus largement une politique de santé publique « qui associe systématiquement les centres hospitaliers publics dans les stages offerts aux internes afin de découvrir un exercice hospitalier différent et adapté aux spécificités d’autres territoires que celui des villes de CHU ».

 K. P.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8978