LA SIRÈNE d’alarme a été tirée en Haute-Normandie. La Fédération associative des internes de Rouen (FAIR) dénonce la diminution programmée du nombre de postes d’assistants spécialistes à la prochaine rentrée. « Alors que 46 postes étaient financés en 2011, seul 27 sont pour le moment envisagés à la rentrée par l’agence régionale de santé (ARS) », souligne Maxime Patout, président de la FAIR. Quatre internes qui terminent leur diplôme d’études spécialisées complémentaires (DESC) en médecine du sport, nutrition, chirurgie plastique et psychiatrie infantile sont actuellement placés sur « liste d’attente ». Or ce post-internat leur est indispensable pour compléter leur diplôme. Il permet à l’interne pendant deux ans, d’approfondir sa formation et d’acquérir des techniques complémentaires ou des compétences plus pointues dans certains domaines. « Des arbitrages budgétaires sont attendus en juin et nous demandons à ce que l’on n’oublie pas ces quatre personnes », poursuit Maxime Patout.
57 000 euros nets par an.
Les internes de Rouen ont reçu le soutien de leur conférence régionale de santé et de l’autonomie (CRSA), du conseil d’administration de l’université de Rouen, de la Fédération hospitalière de Haute-Normandie et du conseil régional. Un poste d’assistant spécialiste représente 57 000 euros nets par an. Ce coût est financé à 60 % par l’ARS et à 40 % par le CHU ou l’hôpital périphérique qui reçoit ce poste. « J’espère que nous allons régler le problème pour la rentrée mais aussi sécuriser les parcours des internes pour les prochaines années », explique Maxime Patout. Contactée par le « Quotidien », l’ARS de Haute-Normandie confie « travailler de concert avec le CHU et la FHF pour essayer de trouver une solution ».
La problématique du post-internat dépasse la Haute-Normandie. Dans son livre blanc remis aux candidats à l’élection présidentielle, l’Intersyndicat national des internes des hôpitaux (ISNIH) redoute « une impossibilité réglementaire de finaliser le DESC pour certains internes à partir de 2013/2014 ». Le syndicat planche avec les pouvoirs publics pour trouver une solution. L’ISNIH veut rendre opposable le post-internat pour tous les internes quand il est « obligatoire ou indispensable à une formation complète ». « Assurer un post-internat aux internes pour qui ces postes sont nécessaires à l’obtention de leur diplôme est une priorité pour le ministère de la Santé », affirme le Pr Patrice Deteix, président de la conférence des doyens. La situation invite selon lui à accélérer la réforme préconisée par la commission nationale de l’internat et du Post-Internat (CNIPI). Celle-ci consisterait à inclure une période d’un an de mise sous responsabilité des internes pendant leur DES en lieu et place du post-internat.
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