Tous les étudiants d’aujourd’hui le disent : le bizutage des carabins il y a 20 ans était autrement plus potache que ce qu’ils peuvent vivre dans les WEI. « On dénonce avec fermeté des choses qu’on tolérait il y a 20 ans, même si elles étaient condamnables », confirme le Pr Dominique Perrotin. « Mais on connaît aujourd’hui davantage l’abrutissement par l’alcool », nuance le doyen.
D’aucuns aperçoivent dans la Faluche, longue tradition estudiantine, le relicat de ce que les aînés ont connu. « L’intégration comporte 3 épreuves : cantum (des chants paillards), vinum, sexum. On joue avec du nutella ou des grappes de raisin », raconte un ancien faluché de la faculté de Rennes. « Il y a de l’humiliation. Contrairement aux WEI, il y a du "pousse au vice" mais ce n’est pas dangereux », poursuit-il. « À Rennes, c’était un bon passeport pour être mieux intégré, mais l’adhésion n’était absolument pas obligatoire ».
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