Marianne Cinot, nouvelle présidente de l'ISNAR-IMG : priorité à l'attractivité de la médecine générale !

Marianne Cinot, interne en 4^e semestre à Rennes, a été élue le week-end dernier présidente de l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG), à l'issue d'un conseil d'administration à Clermont-Ferrand. Elle succède à Lucie Garcin qui a occupé ce poste pendant un an.

C'est un honneur pour moi d'avoir pu être à la tête d'une si belle structure pendant un an avec @PierreGuillet7 ! Merci encore au CA pour ce mandat incroyable.
Confiante de transmettre les rênes à @mariannect5 pour poursuivre les travaux engagés et défendre les IMG ! https://t.co/QuBw65La1X

— Lucie Garcin (@grn_lucie) October 20, 2019

Marianne Cinot, 27 ans, a fait ses premiers pas de syndicaliste en juin 2018 en intégrant l'ISNAR-IMG en tant que porte-parole. « J'ai à cœur de défendre les droits des internes et de participer à l'amélioration de nos conditions de travail et de notre formation,  explique-t-elle au « Quotidien ». Je me suis également engagée pour participer aux débats sur l'accès aux soins et les autres questions relatives à la transformation du système de soins. »

Tacle aux ARS

Les dossiers épineux ne manquent pas. L'actualité est marquée ces derniers jours par les choix de postes d''internat à Mulhouse et en Ile-de-France, sources d'imbroglio et de colère des jeunes. La présidente de l'ISNAR-IMG réclame une entrevue au ministère de la Santé pour tirer ces affaires au clair.

« Plusieurs ARS, pourtant garantes du bon déroulement des procédures de choix de stage, ont malmené les internes. Il faut savoir que la préparation des choix impose une anticipation et un travail en amont colossal, détaille-t-elle. Les représentants des internes, dans chaque subdivision, y participent activement et bénévolement. Dans plusieurs villes, on a vu un mépris de ce travail avec les listes de postes sorties la veille des choix, des ouvertures de postes ne tenant compte ni de la qualité pédagogique ni de l'encadrement des internes, ou encore un non-respect de certaines règles de choix. »

Recherche en soins primaires

Le combat pour l'« attractivité » sera au cœur de son mandat. Plusieurs priorités sont sur la table en commençant par la mise en place « cohérente » des réformes des études médicales, notamment entre le 2^e et le 3^e cycle.

L'ISNAR-IMG voudrait aussi revoir le financement des postes d'internes en le simplifiant afin de faciliter la mobilité des internes pour les interCHU et les années recherche, à la faveur d'un budget « sac à dos ».

Autre priorité : promouvoir la recherche en soins primaires « peu connue des internes et encore difficilement accessible dans certaines subdivisions ». « Nous proposerons aux internes et jeunes généralistes de présenter leur travaux de recherche dans un parcours poster à notre congrès qui aura lieu du 20 au 21 février à St-Etienne, explique Marianne Cinot. Le meilleur poster sera récompensé par le prix Varney. »

Guichet unique d'installation

L'accès aux soins n'est pas oublié. Pour accompagner les jeunes généralistes dans leurs installations, « le guichet unique » facilitant les démarches administratives serait « la clé » des installations réussies.  

Le premier signal positif pour la spécalité a été donné lors de la procédure d'affectation des internes ayant passé les épreuves classantes nationales (ECN) 2019. Pour la première fois, l'ensemble des postes de médecine générale ont été pourvus – soit 3 213 futurs généralistes. Le premier poste a été pris par une candidate classée 28^e aux ECN.

« Les futurs médecins s'engagent, il faut leur laisser le temps d'arriver et les accompagner dans leurs projets professionnels, commente Marianne Cinot. On continuera à travailler pour faire vivre notre belle spécialité ».