Maxime Teisseyre, 24 ans, est devenu le major des premières épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) 2016. Cet étudiant montpelliérain choisira le premier sa spécialité d'internat et sa ville d'affectation. Il livre au « Quotidien » comment, sans suivre de prépa privée, il est arrivé sur la première marche du podium de ce concours auquel 8 124 candidats ont participé.
LE QUOTIDIEN : Quelle impression cela vous fait d'être le major de ces ECN ?
MAXIME TEISSEYRE : Je ne réalise toujours pas ! Avec ma famille et mes amis, on ne s'y attendait pas ! C'est seulement après avoir reçu de nombreux coups de fil que j'ai commencé à comprendre. J'appréhendais les épreuves, surtout après le déroulement des ECNi blanches marquées par de nombreux bugs. Aucun étudiant n'était rassuré. Finalement, mis à part quelques problèmes de rafraîchissement des pages, tout a été fluide.
Comment vous êtes-vous préparé à ces ECNi ?
Je pense avoir trouvé tout au long de l'année le bon rythme entre vie personnelle et révisions mais aussi entre travail individuel et collectif. Il n'y a pas de recette miracle, c'est beaucoup de travail ! Je pense que la meilleure solution pour réussir, c'est la vôtre, il ne faut pas trop écouter les autres ou changer ses habitudes en fonction de ce qu'on nous dit. Comme le programme porte sur les quatre dernières années de médecine, j'ai réellement démarré mes révisions en D2 mais je suis rentré dans le dur l'été dernier.
En sixième année, à la fac de Montpellier, j'étais en stage au CHU le matin et je révisais seul l'après-midi. Je ne me suis pas inscrit à des conférences privées. Par contre, j'ai participé à une quinzaine de conférences universitaires de la faculté de Montpellier, assurées par des professeurs, organisées l'après-midi ou le soir. J'ai aussi suivi le tutorat gratuit de la fac. Les internes nous entraînaient par petits groupes à un rythme de deux sessions par semaine. Nous organisions aussi une sous-colle avec des amis un soir par semaine. Je n'ai pas fait d'impasse. En dehors des révisions, je pratiquais la course à pied, la marche et le vélo pour me détendre et bien dormir.
Quelle spécialité allez-vous choisir ?
Plusieurs spécialités m'ont plu pendant mon cursus. J'ai réalisé des stages dans plusieurs services, notamment en neurologie et médecine interne. Je pense choisir la néphrologie à Montpellier et m'orienter vers une carrière hospitalière. C'est une spécialité difficile que j'ai découverte en stage. Exercer la néphrologie en libéral, ce n'est pas très fréquent et c'est essentiellement du suivi de patients. À l'hôpital, j'apprécie la démarche de diagnostic. J'envisage également de passer un diplôme de réanimation métabolique.
Mais dans l'immédiat, je vais prendre mon sac à dos et partir en vacances 10 jours en Scandinavie. Le CHU de Montpellier m'a proposé de remplacer trois mois un interne de mon ancien stage du service de médecine interne. J'ai accepté la proposition. Je démarre début août.
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