Seulement 37 % des étudiants inscrits lors de la mise en place de la première année commune aux études de santé (PACES) en 2010-2011 ont obtenu leur « pass » (avec ou sans redoublement) pour intégrer une année supérieure médicale sur les 34 448 candidats en lice. C’est l’une des conclusions du rapport publié ce 30 juillet par la direction de la recherche, des études de l’évaluation et des statistiques (DREES), qui s’est penché sur le profil et le parcours des étudiants en PACES.
Selon ce document, la moitié des élèves ont redoublé la première année, 10 % ont accédé à la deuxième année du premier cycle de médecine, 3 % en pharmacie, 0,9 % en odontologie et 0,5 % en maïeutique, précisent les auteurs du rapport.
Taux d’échec en baisse
Près de 63 % des étudiants inscrits lors de la première PACES ont échoué au bout de deux ans. « Un taux inférieur à celui d’avant la réforme de la PACES, avec 67 % pour la génération 2009-2010 de la première année du premier cycle des études de médecine (PCEM1) », expliquent les auteurs, suggérant que cette baisse peut s’expliquer par la réorientation de certains étudiants par manque de résultats à l’issue des examens du premier semestre.
Les principales raisons invoquées par les étudiants abandonnant à la fin de la première année sont pour 56 % d’entre eux, l’insuffisance des résultats suivie du peu d’intérêt pour les études de santé (36 %) et l’évolution du projet professionnel (27 %). Près de 28 % de ces étudiants se sont dirigés vers des filières scientifiques.
Des étudiants plus précoces, issus des milieux favorisés
Près de 65 % des étudiants présentant le PACES sont des femmes, « un pourcentage comparable à celui d’avant la réforme », notent les auteurs. Moins représentées en deuxième année, elles restent fortement majoritaires : 57 % en médecine, 55 % en odontologie. Particularité de la maïeutique, cette spécialité attire quasi exclusivement des femmes.
Autre résultat, les étudiants sont plus jeunes, 87 % d’entre eux ont 18 ans ou moins lorsqu’ils s’inscrivent au concours contre 73 % de l’ensemble des nouveaux bacheliers optant pour l’université.
Le rapport fait également état d’un clivage social au sein des étudiants. Ainsi, quatre étudiants sur dix sont issus des classes sociales favorisées et un enfant de cadre a 2,5 fois plus de chance qu’un enfant d’ouvrier d’intégrer une deuxième année de médecine.
« L’accès au secteur 2 pour tous, meilleur moyen de préserver la convention », juge la nouvelle présidente de Jeunes Médecins
Jeu concours
Internes et jeunes généralistes, gagnez votre place pour le congrès CMGF 2025 et un abonnement au Quotidien !
« Non à une réforme bâclée » : grève des internes le 29 janvier contre la 4e année de médecine générale
Suspension de l’interne de Tours condamné pour agressions sexuelles : décision fin novembre