LA PREMIÈRE ANNÉE des études de santé (PAES) commune à la médecine, la pharmacie, l’odontologie et la maïeutique est en place depuis la dernière rentrée universitaire. Elle doit permettre de limiter le gâchis humain du PCEM1 en ouvrant des perspectives de réorientation aux étudiants recalés. Ils sont environ 50 000 étudiants engagés en PAES dont 20 000 redoublants engagés mais seulement 13 000 d’entre eux accéderont en seconde année de médecine, pharmacie, odontologie ou maïeutique. Deux responsables universitaires veulent aller plus loin dans la réforme de la formation. Le Pr Didier Aurengo, responsable de la PAES et le Pr Serge Uzan, doyen de la faculté de médecine Pierre et Marie Curie (Paris VI) souhaitent mettre en place une deuxième année des études de santé (DAES) qui éviterait un « quitte ou double » pour les redoublants. Ils vont déposer un projet en ce sens dans le cadre des Initiatives d’excellence lancées par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. « De nombreux étudiants redoublent alors qu’ils ont pourtant bien assimilé le programme de la PAES et ont obtenu des notes qui dans n’importe quelle autre filière universitaire leur permettraient un passage en seconde année », notent les Prs Aurengo et Uzan dans la synthèse de leur projet. Les universitaires proposent la création d’une DAES qui mettrait fin à la sélection par l’échec et privilégierait selon eux l’orientation par le succès. La DAES intégrerait des étudiants ayant eu la moyenne en PAES mais qui n’ont pu obtenir un poste dans une des 4 filières. Les étudiants de DAES pourraient rejoindre une des filières sélectives au second semestre de la deuxième année en passant un concours de type 2 en décembre. « En cas de succès, ils n’auraient ni redoublé, ni perdu une seule année », expliquent les auteurs du projet. Les recalés à ce deuxième concours pourraient continuer en second semestre de DAES ou choisir une voie les préparant à une réorientation. Les responsables de Paris VI évoquent ainsi les sciences fondamentales et appliquées (biologie, physique, chimie), filières paramédicales, administration et droit de la santé… « Cette organisation compléterait la PAES et mettrait fin au redoublement et ferait gagner un an à près de 20 000 étudiants chaque année », espère le Pr Aurengo. Les étudiants bénéficieraient de deux chances indépendantes, une en PAES et une autre en DAES avec un numerus clausus pour chacune.
Les Prs Aurengo et Uzan souhaitent pouvoir expérimenter la DAES à la rentrée 2013 si leur initiative est retenue par le ministère de l’Enseignement supérieur. Reste à savoir si le projet gagnera également l’approbation des étudiants.
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