Je prends connaissance dans « le Quotidien du Médecin » du 3 mars 2014 de la série d’articles en deuxième et troisième pages sur les écoles préparatoires au concours médical de première année de médecine.
J’avoue ressentir un agacement prononcé à la lecture des articles de Monsieur Christophe Gattuso.
L’idée sous-jacente est qu’on profite d’une situation, aus dépens de ceux qui en seraient victimes (forcément aux dépens, l’idée d’un échange mutuellement profitable n’effleurant pas une seconde Monsieur Gattuso). Je crois comprendre qu’une autre idée directrice est qu’une formation payante est illégitime par principe.
De quoi s’agit-il en vérité ? Des étudiants veulent réussir un concours très sélectif. Il est avéré que la formation basique en première année ne permet pas à 90 % des étudiants de franchir l’étape du concours. Des organismes privés repèrent un marché, et s’investissent dans ce créneau, en proposant une aide payante. Où est donc le mal ? Je ne vois quant à moi que des avantages à ce système : ces écoles proposent une formation complémentaire, à des tarifs régulés par la loi du marché (concurrence entre les établissements). Personne n’oblige les étudiants à s’y inscrire. S’ils le font, c’est qu’ils y trouvent un intérêt. Si l’établissement est mauvais, il perdra ses clients, voire disparaîtra.
Sur le soi-disant problème du coût de ces formations, que représentent quelques centaines ou quelques milliers d’euros sur l’ensemble d’une formation en études supérieures ? Ne peut-on pas considérer cet argent comme un investissement sur son propre avenir ?
On retrouve dans cet article la vision conformiste habituelle qui dénonce systématiquement le fait que les études supérieures puissent être payantes, indépendamment du fait que la soi-disant gratuité de la formation équivaut bien souvent à une formation au rabais.
La vision de votre journaliste est particulièrement connotée négativement, exclusivement à charge contre ces établissements, et l’on retrouve les termes marqueurs de la sociologie de gauche, avec notamment le mot « officine » pour désigner ces écoles préparatoires (d’après le dictionnaire, une officine, outre le lieu où exerce le pharmacien, est l’endroit « où se trame quelque chose »). Autre terme peu flatteur : ces écoles sont comparées à des « écuries ». On n’échappera pas bien sûr à l’allusion aux « patrons de groupes financiers » à leur tête (qui ne peut qu’être une chose abominable, comme de bien entendu). Ni au « marché juteux », sous entendu aux dépens de ces pauvres étudiants dont on abuse (apparemment l’auteur de cet article en est resté à la vision marxiste du profit de l’un qui se fait forcément au dépend de l’autre).
Bien sûr, dans son esprit, seule une régulation par l’État, son Dieu, est la solution. Mais quel dommage que nous soyons dans un pays de libre entreprise (pour encore combien de temps ?) : on ne pourra pas fermer arbitrairement ces établissements, et on ne peut pas empêcher les étudiants de s’y inscrire.
Et évidemment dans la suite de l’article il tresse des louanges au tutorat « gratuit », à l’école préparatoire « gratuite » (mais subventionnée à quel coût par le contribuable ?) pour « rétablir un peu de justice pour ces jeunes », au site internet « solidaire » dont la « gratuité demeure un principe intangible » (comparée à ces requins des écoles payantes). On aimerait connaître l’efficacité de ces structures, au demeurant.
Je dois dire que ça faisait un moment que je n’avais pas lu autant de parti pris anti-libéral et anti-marché. Dans un journal dont le cœur de cible est le médecin de ville libéral, c’est un peu fort de café je dois dire. Ça reflète en tout cas la vision biaisée des journalistes française, formatés à gauche, et sans aucun esprit critique. C’est désespérant.
Le nom du genre
Si l’on se réfère à l’étymologie, le mot latin « genus » désigne le genre humain, l’appartenance au sexe masculin et féminin, sa fonction prépondérante se conformait aux lois grammaticales sans ostracisme, accordée à la syntaxe préservant l’identité de chacun. Nul n’irait aujourd’hui éconduire les déclinaisons latines, les règles du langage, quoi que…
Actuellement, la rumeur s’empare du sexe comme d’une préoccupation politique, c’est dire que le système est à bout d’argument. Cette confusion volontaire voudrait démontrer que seule la différence des sexes est la cause des injustices sociales. Il est surprenant que cette théorie oublie le pouvoir de l’argent, vraie discrimination sociale.
Ainsi dans cette théorie on pourrait proposer un postulat caricatural qui pourrait différencier le genre : exemple « les femmes sont riches, donc ce sont des femmes. Les hommes sont pauvres donc ce sont des hommes » et inversement.
Au XXe siècle, Simone de Beauvoir écrivait avec une certitude péremptoire « on ne naît pas femme, on le devient ». Cette formule qui s’accordait aux idées féministes de l’époque ne répondait pas aux attentes du mouvement revendiquant la domination, plus que la similitude.
Et pourtant, « un homme n’est après tout qu’une femme comme les autres » (Dustin Hoffman et Tootsie, film de Sidney Pollack). L’humour fait référence à notre bisexualité psychique et non biologique.
Il est proposé dans cette théorie du genre de permettre aux enfants de choisir leur sexe, et même d’en changer. Cette idée s’enrichit d’une morale restrictive, celle-ci induirait au respect de l’autre.
Le respect d’autrui ne s’arrête pas à la distinction sexuelle, mais plus largement aux ethnies, à la couleur de la peau, à la culture, c’est-à-dire à tout ce qui n’est pas nous.
La biologie, la génétique, les systèmes hormonaux attestent de notre identité biologique qu’on ne peut effacer.
Quant à l’éducation sexuelle à l’école dispensée par des adultes, elle apparaît comme une intrusion dans un monde qui n’est pas encore atteint, dont la maturité est fragile.
C’est une ingérence odieuse et scabreuse qui intervient dans la mythologie des enfants.
Un verbe pédophile soutenu par un appétit d’excitation.
La différence quelle qu’elle soit devrait nous enseigner la tolérance.
Dans ce domaine, nous avons mauvais genre.
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