REFORME des statuts de l’interne, clinicat de médecine générale, évolution du diplôme d’études spécialisées (DES) de 3 à 4 ans… Les dossiers ne vont pas manquer à Stéphane Munck, le nouveau président de l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG).
Stéphane Munck, 28 ans, succède à Bastien Balouet. L’interne niçois prend ses fonctions au sein d’un bureau renouvelé (1). Comme chaque année, les têtes changent à la tête de l’ISNAR-IMG. Les objectifs restent immuables. « Depuis treize ans, l’ISNAR-IMG a pour mission de représenter les internes de médecine générale, de les informer et de les défendre », indique Stéphane Munck. La structure revendique
5 200 adhérents sur 9 000 internes de médecine générale.
L’Intersyndicale s’est fixée comme objectif d’améliorer la formation et de la rendre plus pratique. « Après neuf ans d’études, deux tiers des internes de médecine générale ne font le plus souvent qu’un semestre de formation en cabinet de ville tandis qu’un tiers ne suit que deux semestres en ambulatoire », constate Stéphane Munck. L’ISNAR-IMG plaide pour l’allongement de la durée du DES de médecine générale de 3 à 4 ans. Cette prolongation permettrait de mettre l’accent sur l’ambulatoire mais aussi sur la formation à la permanence des soins. L’Intersyndicale est favorable à l’ouverture de stages dans des structures d’hospitalisation à domicile, à SOS ou dans des hôpitaux locaux. Comme l’an dernier, l’ISNAR-IMG supervisera une campagne de recrutement de maîtres de stage libéraux. Actuellement 4 700, ils devraient être deux fois plus pour permettre le passage de 3 à 4 ans de l’internat de la spécialité. Le développement du clinicat de médecine générale est un autre sujet majeur. « La spécialité compte une cinquantaine de chefs de clinique et 50 postes devraient être créés chaque année mais il subsiste de nombreux freins financiers et au sein des universités », note Stéphane Munck. L’ISNAR-IMG va également suivre la déclinaison sur le terrain de la loi HPST avec les modes d’exercice regroupés, les coopérations, l’expérimentation de nouveaux modes de rémunération. Et plaide par ailleurs pour une augmentation raisonnée du nombre de postes d’internes en médecine générale. Le syndicat a exprimé sa crainte de voir 200 internes ne pas pouvoir valider leur cursus par manque de terrains de stage en pédiatrie et gynécologie, « saturés », selon Stéphane Munck.
(1) Sophie Augros (Grenoble) a été élue vice-présidente, Eloïse Vialtel (Nancy) secrétaire générale, Laurent Digabel (Nantes) est porte-parole et Lucy Allen (Clermont-Ferrand), est trésorière.
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