SOUS un soleil magnifique à 17 h 40, les portes du Grand Hall du Parc des expositions de Tours s’ouvrent enfin. Avec plus d’une demi-heure de retard sur l’horaire prévu, les candidats au concours de l’internat terminent leur troisième épreuve.
Soulagés certes mais déçus et peu satisfaits d’eux-mêmes. De l’avis général, cette session du concours 2010 était difficile, très dure. Paradoxalement elle leur a paru à la fois longue et trop courte car les sujets ardus auraient pu bénéficier d’une vingtaine de minutes supplémentaires pour être mieux traités. Rien à voir avec les sessions précédentes. Car les annales, ils les ont toutes faites et refaites et la comparaison est simple et rapide. « Mon avenir c’est DCEM4 l’année prochaine, c’est raté, je me suis rétamée », se lamente Caroline qui aimerait faire une spécialité de neurologie. « Tout notre avenir qui se joue sur 3 jours c’est vexant et c’est trop injuste. Avoir travaillé d’arrache pied pendant 3 ans pour ces 3 jours, ce n’est pas normal, il faudrait trouver autre chose pour sélectionner les étudiants, peut être un contrôle continu » rajoute sa camarade Charlotte elle aussi de la faculté de médecine d’Angers. « Les sujets, au moins sur 3 dossiers, étaient surprenants, pas du tout classiques, c’était vraiment des questions "à la con" » s’emporte Nicolas qui passe le concours pour la deuxième fois. « Il y avait même des choses qui n’étaient pas au programme, on n’a rien compris! » renchérit, dépitée Amélie. Mots clés, énoncés larges, réponses courtes reviennent en boucle.
« En plus pendant l’épreuve, vous vous rendez compte, les surveillants débarrassaient leur table sur laquelle ils venaient de manger. On entendait le bruit des couverts qui s’entrechoquaient pendant qu’on planchait ! » Si la qualité de l’organisation du concours fait l’unanimité, ce n’est pas le cas de l’attitude des surveillants jugée irrespectueuse.
Les spécialités chirurgicales ont la cote auprès des carabins : chirurgie vasculaire, plastique, ORL… L’anesthésie réanimation aussi. La médecine générale trouve preneuse surtout auprès des filles. Même si toutes admettent que ce choix se fait souvent par défaut en fonction du classement. Et que la pratique est difficile et très exigeante à cause de la solitude de l’exercice en cabinet médical.
La liberté d’installation régulièrement mise en cause par les gouvernements ? Pas vraiment leur problème pour l’instant. Ils ne pensent pas que cela concernera leur génération… les suivantes peut être. Tout ça leur paraît encore lointain. Même si tous reconnaissent que la santé est un service public et qu’il faudra remédier aux déserts médicaux.
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