Une commission nationale voit le jour

ÉTUDIANTS ET INTERNES la réclamaient depuis plusieurs mois sans succès. Ils sont aujourd’hui récompensés de leur ténacité. La commission nationale de l’internat et du post-internat vient officiellement de voir le jour à la faveur d’un décret paru le 11 mars au « Journal officiel ». D’une durée de 4 ans, cette nouvelle instance sera composée de 28 membres et présidée par le ministre de la Santé tandis que le ministre de l’Enseignement supérieur y assurera la vice-présidence. Cette commission comprendra par ailleurs des représentants d’étudiants en médecine, d’internes, et d’anciens internes en post-internat ; des enseignants de différentes filières de médecine dont un de médecine générale ; un représentant des doyens, du Conseil national des universités, de l’Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS), de l’Ordre, plusieurs responsables des CHU... Le décret précise que la commission pourra être consultée pour se prononcer sur les conditions de mise en œuvre de la répartition pluriannuelle des internes en médecine à former, sur les conditions de réalisation par les internes des maquettes de formation de 3e cycle, les conditions d’accès aux diplômes d’études spécialisées complémentaires (DESC) et le déroulement du 3e cycle et enfin la création de nouveaux diplômes. Elle sera par ailleurs habilitée à plancher sur les problématiques liées au post-internat. Le décret ne précise pas la périodicité des réunions de cette nouvelle instance. Les associations d’étudiants et d’internes se réjouissent bien évidemment de la création de cette commission. «  C’est la récompense de plus de deux ans et demi de travail, nous allons nous y investir pleinement  », indique Benoît Elleboode, président de l’Intersyndicat national des internes de spécialité (ISNIH). «  Nous sommes très satisfaits de la création de cette commission. Depuis le temps qu’on la réclame, déclare Bérengère Crochemore, présidente de l’Intersyndicale nationale autonome représentative internes de médecine générale (ISNAR-IMG). Cette commission existait déjà pour les 1er et 2e cycles. Il était essentiel d’en avoir une pour le 3e cycle  ! Le ministère de la Santé a beaucoup pesé pour qu’elle voie le jour  ».