Sauf coup de théâtre, les internes de l’ISNI (qui ont réuni samedi leur Université de rentrée à Marseille) devaient se mettre en grève aujourd’hui pour la réforme leur temps de travail. Les gages donnés vendredi par Marisol Touraine dans un communiqué (sanctuarisation des deux demi-journées universitaires, sanctions à l’égard des hôpitaux qui ne respectent pas le repos de sécurité) ont été jugés « insignifiants » par les internes, explique le porte parole de l’ISNI, Mickaël Benzaqui. « Cela nous encourage plutôt à continuer », confie-t-il au « Quotidien ».
La semaine dernière, le principal syndicat d’internes a fait le constat que les négociations sur le temps de travail destinées à mettre la France en conformité avec la réglementation européenne étaient en réalité au point mort. Une rencontre organisée mercredi avec le cabinet de Marisol Touraine s’était soldée par un échec. L’ISNI dénonçait alors « l’attitude méprisante » du ministère « qui a choisi délibérément de fermer la porte aux discussions ». Le syndicat entendait débuter un mouvement de grève aujourd’hui « avant d’autres mobilisations longues dans les semaines à venir ».
Le principal point de blocage porte sur la façon de respecter le maximum de 48 heures de travail par semaine fixé par Bruxelles. « La solution passe par une semaine de travail allant du lundi matin au vendredi soir, le samedi matin ne devant plus être compté dans les obligations de service », martèle l’ISNI qui veut comptabiliser en garde les heures de travail effectuées le samedi matin.
Le SNJMG (jeunes généralistes) a lui aussi confirmé son appel à la grève. Il juge que le texte du ministère « ne va pas jusqu’au bout des choses en s’abstenant de clarifier le régime des gardes et astreintes, en ne réglant pas la question du statut du samedi matin et en introduisant des considérations humiliantes pour les internes » comme un temps de pause invérifiable de 15 minutes.
Les médecins en formation restent divisés. L’ISNAR-IMG (internes de médecins générale) n’appelle pas à la grève et parle de « désinformation », tout en souhaitant la concrétisation rapide des évolutions sur le temps de travail.
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