Avec la réforme du troisième cycle, entrée en vigueur lors de cette rentrée universitaire, le DES de radiologie a quelque peu évolué. Il est toujours d’une durée de cinq ans. « Mais, durant la première année, les internes ont une phase socle qui les conduit à effectuer des stages plutôt dans des CHU, au sein de service parfois très spécialisés. C’est un changement car avant, les internes démarraient en général avec des stages dans des hôpitaux généraux, non universitaires. L’idée est que, tout en continuant à être encadrés par des médecins seniors, ces jeunes internes puissent bénéficier d’un transfert de connaissances de la part d’internes plus âgés », indique le Dr Volodia Dangouloff-Ros, chef de clinique en radiopédiatrie à l’hôpital Necker à Paris et responsable de la Société française de radiologie (SFR) junior.
Jeanne Mainnemarre, 3e année : « Un environnement de niveau universitaire d’emblée »
Interne de troisième année dans ce service, Jeanne Mainnemarre a plutôt un regard positif sur ce point de la réforme. « À Paris, tous les internes débutants sont dans des hôpitaux de l’APHP, avec tout l’arsenal universitaire qui va avec. Ils sont en contact quotidien avec des professeurs d’université, des maîtres de conférences, des chefs de clinique et des internes plus âgés. Ils débutent donc l’internat avec une formation théorique de dimension universitaire de haut niveau, indique-t-elle, sans aucune volonté de dénigrer les hôpitaux généraux. On peut y faire des stages d’excellente qualité. La différence est que, dans les hôpitaux généraux, l’interne découvre la radiologie de base. C’est le tout-venant et c’est aussi très formateur quand on débute. Dans un CHU, le jeune interne se retrouve dans un service très spécialisé, ce qui n’est peut-être pas évident pour lui. Ici en radiopédiatrie à Necker, les jeunes internes voient des pathologies qu’ils ne reverront peut-être jamais dans leur carrière ».
Dimitri Ramond, 1ère année : « Un encadrement très formateur »
Interne de première année, Dimitri Ramond reconnaît que cela n’est pas forcément évident d’être tout de suite plongé dans un service très pointu. « Cela fait un mois que je suis en stage à Necker. C’est vrai que je découvre un nouvel univers et des pathologies très spécialisées. Mais nos chefs savent que je suis au début de mon apprentissage et que je ne peux pas tout comprendre tout de suite, explique ce jeune interne plutôt satisfait de démarrer sa formation à l’APHP. Je suis très encadré par des internes qui ont de l’expérience et par des chefs qui sont des universitaires et ont l’habitude de superviser des internes. Le fait d’être en neuropédiatrie me plaît, car la neurologie est un domaine qui m’intéresse pour la suite. J’apprécie aussi beaucoup les cours théoriques qui, tous les matins, nous sont délivrés par un chef et un interne. C’est très formateur ».
Entretien avec le Dr Volodia Dangouloff-Ros, chef de clinique en radiopédiatrie à l’hôpital Necker à Paris et responsable de la Société française de radiologie (SFR) junior.
Jeanne Mainnemarre, interne 3e année, et Dimitri Ramond, interne 1ère année, Necker
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