L'Intersyndicale nationale des internes (ISNI) a proposé une ligne de conduite à ses pairs pour la grève illimitée qui débutera le 10 décembre pour défendre leurs droits et leur formation.
Dans un tweet publié le 25 novembre, le syndicat propose plusieurs formats de mobilisation comme des manifestations et le blocage de la permanence des soins.
Voici le PLAN DE GRÈVE !
— ISNI (@ISNItwit) November 25, 2019
WINTER IS COMING pour le Ministère
10/12 = Manifestations locales
11/12 - 12/12 = Mouvement Ni gardes Ni Astreintes
13/12 : BLACK FRIDAY des internes
17/12 : Manifestation Narionale avec
#Internesengrève
Des mobilisations locales sont dans les tuyaux pour la journée du 10 décembre. « On appelle à la grève dure où les internes ne travaillent pas. Il est possible que ce soit des manifestations pacifiques ou des échanges avec la population afin de savoir comment ils perçoivent les internes mais aussi leur expliquer nos problématiques », commente au « Quotidien » Nawale Hadouiri, première vice-présidente de l'ISNI qui précise que les différentes structures locales seront contactées cette semaine pour savoir ce qu'elles préparent pour le terrain.
Les hôpitaux « dépendants » des internes
Dès le lendemain, le 11 décembre, l'ISNI suggère le mouvement « Ni gardes Ni Astreintes » dès 18 heures et jusqu'au lendemain 12 décembre 8 h 30 (les horaires pourront varient en fonction des établissements et des services). « On veut toucher la permanence de soins, explique Nawale Hadouiri. Elle est censée tourner sans nous, mais en réalité nous savons que les hôpitaux sont dépendants des internes. » L'ISNI sera aussi vigilante aux assignations abusives. « Une assignation est soit remise en main propre soit envoyée par recommandé mais pas par téléphone. »
Le syndicat propose également un « Black Friday » le 13 décembre qui reposera une nouvelle fois sur des mobilisations locales. L'ISNI appelle les internes à rejoindre la manifestation nationale le 17 décembre à Paris au côté du collectif inter-hôpitaux. Pour l'occasion, le syndicat organisera les trajets en région.
Les jeunes dénoncent un temps de travail peu respecté avec des horaires à rallonge et une rémunération insuffisante. D'autres inquiétudes portent sur la formation. Depuis la rentrée, les laboratoires ne peuvent plus financer l'hospitalité aux étudiants et internes pour les réunions à vocation scientifique, un durcissement qui aboutit à l'annulation de nombreux congrès et séminaires. Dans ce contexte, les jeunes attendent au minimum un investissement accru de l'État pour leur formation. Du côté des réformes dans les tuyaux, les modalités de délivrance de la licence de remplacement préoccupent également, tout comme la future procédure de choix de stage en fin d'internat.
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a confié au « Quotidien » dans une interview qu'elle recevra les jeunes médecins. À ce stade aucune date n'a été fixée, confirme le bureau.
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