Après une bataille de la profession rassemblant les syndicats et la société savante, la médecine vasculaire (à la croisée de la cardiologie, de la radiologie, de la biologie et de la médecine interne) a gagné son autonomie avec la réforme du 3e cycle (en Co-DES avec la médecine cardiovasculaire), dans le cadre d'une spécialité en quatre ans.
Jusqu'à présent, les médecins vasculaires étaient mal identifiés dans le système de santé. « Ce nouveau DES reconnaît l'expertise des médecins qui traitent au quotidien tout ce qui a trait aux vaisseaux et aux problèmes spécifiques comme la microcirculation, les problèmes de thrombose etc. », explique le Dr Pascal Goffette, président du Syndicat national des médecins vasculaires (SNMV). Le premier semestre « s'est globalement bien déroulé mais il n'y a pas encore de bilan à tirer », précise-t-il.
Manque de PU-PH pour l'encadrement
Pour autant, le SNMV juge qu'il manque des PU-PH angiologues pour encadrer les internes. Selon les chiffres de la profession, quelque 2 000 médecins vasculaires sont en exercice en France dont 200 exercent à l'hôpital.
Le syndicat aspire également à l'ouverture de stages dans les cabinets de praticiens libéraux. La maquette des internes propose cette option lors de la dernière année de formation (phase de consolidation) mais le statut de praticien maître de stage n'a pas encore été défini.
Outre la formation, les médecins vasculaires réclament davantage de postes aux ECN. La spécialité est déjà parmi les plus attractives. En 2017, les 44 postes offerts ont été pourvus rapidement. « L'idéal serait qu'il y ait 60 à 70 postes puisqu'un quart des médecins vasculaires vont partir à la retraite dans les 5 ans à venir et l'âge moyen est de 58 ans », rappelle le Pr Goffette.
Selon le collège national professionnel de médecine vasculaire (CNPMV), les affections vasculaires représentent un véritable enjeu de santé publique. « Elles justifient une prévention et une prise en charge diagnostique et thérapeutique précises et efficaces par des praticiens entièrement dédiés à ces affections », souligne le CNPMV dans une note rédigée par son ancien président le Dr Jean-Pierre Laroche.
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