Définitivement, la pilule ne passe pas auprès des jeunes. Le Syndicat autonome des internes des hôpitaux de Marseille (SAIHM) vient d'annoncer le lancement d'une grève « générale et illimitée » à partir du 22 juillet pour s'opposer à une disposition de la loi de santé qu'ils considèrent comme une « menace pour la formation des internes par le biais de mesures coercitives ».
En cause, le fameux amendement adopté au Sénat prévoyant l'obligation pour les internes en médecine générale (et éventuellement dans d'autres spécialités) de réaliser, sur leur dernière année d'internat un stage de six mois en ambulatoire, « sous le régime de l'autonomie » et « en priorité dans les zones sous-denses ».
Malgré une modification substantielle en commission mixte paritaire (CMP) qui a notamment fait passer la mesure de douze à six mois, les internes ne décolèrent pas contre cette nouvelle offensive des partisans de la coercition.
Une mesure « démagogique » et « doublement contre-productive », juge le SAIHM. « Elle pénalisera à la fois l'interne qui ne sera pas formé dans les meilleures conditions par manque d'encadrement et surtout les patients vivant dans ces zones qui n'auront pour la plupart en guise de médecins, que des étudiants en formation », tonne le syndicat.
Déjà fin juin, l'Intersyndicat national des internes (ISNI) disait envisager une mobilisation. C'est chose faite avec cet appel à la grève des internes marseillais. La date retenue, le 22 juillet, devait correspondre avec le vote définitif de la loi de santé tel qu'il était prévu initialement. Un événement a été créé pour l'occasion sur Facebook. Une pétition en ligne récolte déjà plus de 150 signatures.
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