Au moment où débute la procédure des choix de postes d'internat, trois jeunes « influenceurs » – l'ex-miss France Marine Lorphelin, « Dr Mus » et « Et ça se dit médecin » (ECSDM) qui a rompu son anonymat pour l'occasion) – également internes en médecine générale ont concocté une vidéo Youtube, à la fois décontractée et pédagogique, pour tenter de briser plusieurs clichés associés à cette spécialité.
La vidéo d'un peu moins de 30 minutes a dépassé les 22 000 vues en moins de 24 heures. Dans une ambiance détendue, les trois jeunes médecins racontent leur rencontre avec la médecine générale, les raisons de leur choix et leur expérience d'interne. Tous issus de la promotion ECNi 2018, ils ont huit mois d'internat au compteur. « On va vous draguer de ouf », prévient ECSDM en début de session. Le ton est donné.
Vraie spécialité, diversité de l'exercice, suivi, prévention...: les trois internes vantent longuement les mérites de la médecine générale. « On ne s'arrête pas sur de la bobologie, recadre le Dr Mus. C'est une spécialité très diversifiée qui se renouvelle tous les jours ». « Quand on dit qu'on ne fait que des renouvellements d'ordonnances, ce n'est pas vrai », surenchérit ECSDM. Ils illustrent leur propos en détaillant la polyvalence du généraliste : pivot de la prise en charge, traumatologie, gynécologie, gériatrie ou pédiatrie.
Tous précisent que le stage d'externat chez le praticien a été décisif dans leur choix de carrière. Ce stage chez le généraliste est obligatoire au cours de l'externat mais il n'est pas réalisé par toutes les facultés en raison du manque de maîtres de stage des universités. « J'ai réalisé deux stages qui se sont très bien passés avec un praticien qui m'a donné envie et montré qu'on pouvait faire des choses poussées en médecine générale sur les diagnostics et le suivi de patient assez graves », témoigne Marine Lorphelin.
Liberté d'exercice
D'autres avantages sont soulevés comme la liberté et la variété d'exercice. « On a une liberté que n'ont pas d'autres spécialistes, assure ECSDM. On n’a pas à se battre pour les postes, on peut poser sa plaque, faire des remplacements, exercer à l'hôpital, exercer en ville et aussi à l'hôpital, travailler dans les plannings familiaux, c'est la spécialité qui offre le champ des possibles le plus vaste ».
Une pratique très différente de l'hôpital où ils ont été très largement formés. « J'avais beaucoup de soucis avec le côté lèche-bottes à l'hôpital. Tous les internes me disaient : faut que tu te fasses des contacts, que tu t'entendes bien avec le professeur et le chef de service. Personnellement, cela ne me correspond pas », complète Marine Lorphelin.
Les trois internes n'occultent pas la question des revenus et, loin du tableau sombre parfois présenté par leurs aînés, mettent l'accent sur la diversité de la rémunération. Majorations, gardes, forfaits, activité mixte, « SOS »... « C'est variable mais tu peux vraiment bien gagner ta vie », tranche la jeune femme.
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