La filière universitaire de médecine générale continue de gagner du terrain. À quelques jours du 17e congrès du Collège national des généralistes enseignants (CNGE), qui se tiendra du 22 au 24 novembre à Montpellier, les responsables universitaires de la discipline ont présenté des statistiques encourageantes.
Au 1er janvier 2017, le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) a recensé 9 135 maîtres de stage des universités (MSU). Leur nombre a progressé de 6,8 % en un an (8 550 MSU en 2016).
7 733 MSU accueillent les internes de médecine générale (en stage de niveau 1, SASPAS ou pôle femme enfant). 5 030 MSU accueillent des étudiants en 2e cycle (stage chez le praticien). De nombreux MSU accueillent simultanément des étudiants en 2e et 3e cycles.
« Cette augmentation constante du nombre de MSU permet d'améliorer l’offre de stage faite aux internes en ambulatoire et de faire en sorte qu'ils soient prêts à s’installer dans les territoires dès la fin de leur formation », observe le Dr Anas Taha, président du SNEMG.
Huit fois plus d'internes par enseignant que les autres spécialités
Selon les statistiques du syndicat qui a colligé les effectifs des départements de médecine générale, la France compte un peu plus de généralistes enseignants mais leur nombre reste insuffisant pour encadrer les étudiants et les internes en médecine générale.
Au 31 octobre 2017, le Syndicat national des enseignants en médecine générale (SNEMG) dénombrait 187 enseignants équivalent temps plein (85 titulaires et 204 associés) pour assurer la formation de 15 443 internes engagés dans le diplôme d'études spécialisées (DES) de la spécialité.
Selon le ratio calculé par le syndicat, un enseignant titulaire encadre la formation de 82 étudiants en 2017. Ce résultat est en nette amélioration par ailleurs à l'an dernier (1/97).
La situation demeure cependant problématique puisque le ratio des autres disciplines médicales est de 1/10, observe le syndicat présidé par le Dr Anas Taha, qui appelle à poursuivre cette progression. « Le ratio devrait continuer à s'améliorer à l'avenir puisque le nombre de nouveaux internes a diminué à la rentrée avec la réforme du 3e cycle (moins de 3 000, NDLR) », explique le Dr Taha. Le SNEMG revendique un ratio de 1 enseignant pour 30 internes pour optimiser la formation des futurs généralistes.
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