L’épreuve de biostatistiques organisée mardi 14 mai pour les étudiants en PASS (Parcours d’accès spécifique santé) de la faculté de médecine de Lille leur a laissé un goût amer. Après avoir planché sur cette épreuve dans des « conditions particulièrement stressantes », les étudiants ont appris quelques jours plus tard que l’examen était caduc et qu’il allait être reporté.
« Chers étudiants, les perturbations pendant l’épreuve de biostatistiques de mardi dernier nous conduisent à prendre la décision d’annuler cette épreuve. Une épreuve de remplacement doit être organisée le 1er juin prochain », ont ainsi reçu par mail les étudiants inscrits au concours, selon des informations de La Voix du Nord.
Plus de 8 000 signatures
Face à cette décision, une pétition étudiante – ayant recueilli à ce jour plus de 8 000 signatures – a été lancée afin de dénoncer la rupture d’égalité créée par cette situation. « Il est injuste de devoir rattraper une épreuve qui a la capacité de démarquer les étudiants dont le travail a été continu durant toute l'année, lit-on. En effet, en deux semaines, chaque étudiant aura devant lui le temps d'approfondir son apprentissage et d'ainsi pouvoir optimiser ses notes. Les élèves qui se seront ainsi démarqués lors de la première session vont se voir égaler à des étudiants qui auront échoué totalement lors de la première session, ainsi le principe même du concours est remis en cause », pointe du doigt le document mis en ligne.
En outre, les auteurs dénoncent les conditions déplorables dans lesquelles l’épreuve s’est déroulée. En raison de la distribution incomplète du sujet – feuille manquante –, les élèves ont été contraints de patienter debout pendant une heure dans les couloirs du centre d’examen, conduisant à des malaises voire à de la triche. « C’est un dysfonctionnement que l’on regrette et qui est d’ampleur », a reconnu le doyen de la faculté de médecine de Lille, justifiant ainsi le report de l’examen à début juin.
De l’accès aux études de santé jusqu’à l’internat, les épreuves très sélectives de médecine sont régulièrement émaillées d’incidents. En mars dernier, la phase test des premiers examens cliniques objectifs et structurés (Ecos) organisée dans toute la France a occasionné des problèmes techniques, fuites de sujets et erreurs – les étudiants en sixième année déplorant ces dysfonctionnements.
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