Deux ans après la mise en place de la réforme de la Paces, celle-ci continue de susciter des critiques, d’étudiants et de parents notamment.
Dans un communiqué début septembre, le collectif national Pass-Las, composé essentiellement de parents d’étudiants a adressé une demande d’abrogation de la réforme à la Première ministre et prévoit de poursuivre l’action devant le Conseil d’État s’il devait y avoir une absence de réponse.
Un bilan pour des ajustements
Mais malgré les critiques, le gouvernement garde le cap. En effet lors de sa conférence de presse de rentrée ce jeudi 15 septembre, la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a indiqué très clairement : « on ne reviendra pas sur la réforme car l’objectif est clair et je crois partagé ».
Cet objectif, elle l'a rappelé dans son discours : « diversifier les profils des étudiants et valider les acquis tout en maintenant une exigence dans la sélection ». La ministre a expliqué que l'ancien modèle de la Paces n’atteignait pas ses objectifs « en laissant des candidats sans solution, après un concours qui était basé très majoritairement sur une mémorisation des connaissances ».
Si la ministre ne prévoit donc pas de revenir en arrière, cela ne veut pas pour autant dire qu’il n’y aura pas des ajustements. Un bilan, initié lors du précédent mandat, est en cours.
« C’est un chantier capital et on y travaille, toute adaptation demande d’abord un bilan, a expliqué Sylvie Retailleau. Nous regardons notamment le bilan des établissements qui ont fait des Pass et des L.AS et ceux qui n’ont fait que des L.AS ». La ministre a également ajouté que certains avaient d’ailleurs déjà opéré des modifications sur les oraux.
13 % de places supplémentaires en médecine
Avec une pression forte sur la démographie médicale, l’objectif de cette réforme était aussi de former plus de futurs médecins, avec la suppression du numerus clausus. Cette conférence de presse de rentrée était donc aussi l’occasion pour la ministre de mettre en avant le fait que pour 2022, les capacités d’accueil en premier cycle des études de santé représentent un peu plus de 16 900 places.
« Par rapport au dernier numerus clausus avant la réforme, cela représente une augmentation du nombre de places de près de 13 % en médecine », a souligné la ministre.
Elle ajoute également que le nombre de places pour les internes cette année était de 9 024 places, soit 233 de plus que l’année dernière. « Nous avons notamment augmenté de manière significative le nombre de postes pour les soins critiques : médecine intensive réanimation et anesthésie réanimation et en médecine générale ».
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