Le nombre de postes ouverts dans les formations spécialisées transversales (FST) par subdivision pour les internes ayant validé quatre semestres devrait être connu début mai, de source concordante. Les syndicats d'internes expriment leur inquiétude depuis plusieurs mois quant aux délais serrés de candidature, surtout en médecine générale.
Organisées sur deux semestres, les FST permettent à un interne d'acquérir des compétences complémentaires au diplômes études spécialisées (DES) d'origine. Ces formations ne sont pas « requalifiantes » – l'interne devant exercer dans le champ de compétences de son DES. Mais elles ouvrent droit à un exercice complémentaire au sein de la spécialité suivie (en prolongeant ainsi la maquette d'une année).
Une vingtaine de FST (addictologie, douleur, médecine du sport, soins palliatifs, pharmacologie médicale/thérapeutique, expertise médicale-préjudice corporel, urgences pédiatriques, sommeil, etc.) sont mises au choix des internes. Si, sur le papier, ces formations transversales sont accessibles à tous les internes, chaque FST est d'intérêt particulier pour une ou plusieurs spécialités.
Date butoir fin juin
En réalité, tout le monde ne pourra pas accéder à ces nouvelles formations. Le nombre de postes ouverts pour chaque FST dans chaque subdivision est soumis à un arrêté annuel. Une candidature motivée par le projet (personnel, pédagogique) de l'étudiant sera également réclamée…
Le flou persistant autour des règles du jeu de l'accès aux FST agace les futurs médecins. Pour les internes de médecine générale issus des ECNi 2017 (ayant validé quatre semestres),souhaitant postuler pour novembre 2019, la date butoir de dépôt des candidatures approche à grand pas (fin juin) sans information sur le nombre de postes. L'ouverture de dépôt des dossiers est prévue début juin. « Nous avons une réunion début mai avec l'Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS) pour croiser toutes les données et connaître le nombre de postes ouverts par FST et subdivision, explique Lucie Garcin, présidente de l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG). Nous pourrons à cette date diffuser cette information afin que les internes puissent se projeter dans leur projet ».
Précipitation
Selon une enquête de l'ISNAR-IMG, au moins 15 % des internes de médecine générale souhaitent suivre une FST. La diffusion des postes en mai serait donc un moindre mal pour se projeter… « Nous aurions voulu que le nombre de postes soit défini plus tôt mais nous savions que ce serait compliqué à mettre en place, les discussions ont débuté en janvier », déplore Lucie Garcin. « Le flou a été entretenu longtemps, ce n'est pas cohérent avec les projets professionnels des internes qui ont besoin de mûrir » ajoute-t-elle. Même discours à l'Intersyndicale nationale des internes (ISNI). « Nous sommes inquiets, admet Antoine Reydellet, président de la structure jeune. Les internes auraient dû avoir de la visibilité beaucoup plus tôt, nous sommes dans la précipitation ».
D'autres questions restent en suspens comme la mobilité des internes. Les textes autorisent un interne à changer de région si la FST choisie ne propose pas de poste dans sa subdivision. Mais à ce stade aucun modèle n'a été arrêté. « Avec une ouverture tardive, l'interne saura quatre mois à l'avance s'il va déménager », soupire Lucie Garcin.
Contacté par « Le Quotidien », le Pr Patrice Diot, doyen de la fac de médecine de Tours et président de l'Observatoire de la démographie des professions de santé (ONDPS), en charge des réflexions sur le nombre de postes à ouvrir, assure que les délais seront respectés. « J'ai entendu les inquiétudes, confie-t-il. Le rythme de travail est soutenu, tous les acteurs sont sur le pont pour définir les besoins de formation par territoire ».
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