L’ANEMF est connue pour son engagement dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles au sein des études de médecine, comment comptez-vous poursuivre ces actions ?

N.L : La lutte contre les violences sexistes et sexuelles sera évidemment une de nos priorités. Sous le mandat de ma prédécesseure, Morgane Gode Henric, un gros travail à l’échelle nationale a été fait. Nous allons poursuivre ce combat au niveau national mais aussi essayer de l’adapter au niveau local. Nous souhaitons accompagner les universités et les d’équipes étudiants à mettre en place des actions concrètes. Au-delà de la sensibilisation nous voudrions apporter des solutions pour former davantage les équipes encadrantes dans les stages hospitaliers par exemple. Nous allons également poursuivre le travail de sensibilisation auprès des étudiants pour qu’ils comprennent bien le concept de « tolérance zéro » et qu’ils n’aient plus peur de parler. La santé mentale sera aussi un axe majeur du mandat. Nous avons déjà obtenu une première avancée avec les chèques psy. Nous espérons maintenant qu’une véritable structure consacrée à la santé mentale des étudiants soit créée au niveau national. Au niveau local, nous allons harmoniser les dispositions qui existent déjà, les rendre davantage visibles par les étudiants.

D’autres objectifs, mesures, que vous souhaiteriez porter lors de votre mandat ?

N.L : Nous comptons nous battre pour porter les positions de l’ANEMF en vue des présidentielles. Nous souhaitons un système de santé plus juste et plus durable. Pour cela nous porterons nos idées auprès des députés et des candidats à la présidentielle, sur les dossiers qui nous sont chers. Aujourd’hui, un certain nombre de représentants politiques veulent pallier rapidement la pénurie de médecins via des mesures coercitives. Nous souhaitons empêcher cela. Nous avons présenté un certains nombres de solutions pour lutter contre les déserts médicaux dont les résultats seraient visibles à plus long terme. Il faut que le politique se saisisse du sujet pour que de véritables politiques publiques soient mises en place.