« La Bretagne est la région de France la plus impactée par la baisse des médecins généralistes. Puis vient la toute jeune Occitanie. L’Ile-de-France se place en troisième position » (Atlas du CNOM 2017). Il y a des offres à qui sait les prendre !
En dehors des considérations culturelles, environnementales, personnelles ou familiales, le jeune médecin doit prendre le temps de bien penser son futur lieu d’exercice.
Pistes durant les études
Cette réflexion démarre pour beaucoup en fac de médecine. Certaines organisent durant le 3e cycle des séminaires d’informations sur l'exercice de la médecine générale libéral où sont invités des institutionnels et des professionnels de santé parlant de leur expérience locale.
Il y a aussi la créativité ou la proactivité de certains territoires : ainsi la Drôme-Ardèche propose des bourses incitatives durant les stages pour encourager les internes à venir découvrir un cadre d’exercice durant ces mois de professionnalisation. Résultat : certains reviennent s’installer car ils connaissent les lieux !
Par ailleurs, chaque interne doit recevoir une formation sur les c@rtosantés. Ce sont des sites régionaux cartographiés qui, s’ils sont actualisés, permettent aux candidats à l'installation de visualiser des statistiques intéressantes pour sélectionner son implantation géographique : on y trouve des chiffres détaillés sur l'offre et la consommation de soins dans la région mais aussi par canton et par commune.
L’accès se fait soit par le site de c@rtosanté soit par l’intermédiaire des plateformes d'appui aux professionnels de santé (PAPS). Sur chaque PAPS doit être créé un mode d’emploi ou un tutoriel vidéo des c@rtosantés.
Recherche d’emploi
Si les PAPS ne recensent pas les annonces d’installation, ils doivent faire le lien avec les sites proposant ces annonces afin que les médecins puissent entrer en contact.
Le candidat croise alors ses informations récoltées avec des offres d’installation : « Deux médecins généralistes recherchent un troisième dans petite ville de N de 4 000 habitants », des cessions d’activités, des propositions de partenariats, « L’équipe de la Maison de Santé Pluriprofessionnelle de M. souhaite accueillir un nouveau médecin », ou encore des montages de société en groupe.
Le candidat à l’installation s’engage donc dans une étude de marché où le choix du lieu se superpose à l’idée d’environnement au sens plus large (médical, mode de travail, rural, profil entrepreneurial…).
Réseautage et zonage
Les médecins partants, les autres professionnels de santé et les représentants syndicaux locaux constituent de véritables personnes-ressources dans leur connaissance du territoire et du bassin de vie. Les contacter permet d'ouvrir son réseau de professionnels et de mieux cerner le maillage et le potentiel local.
Et puis, les médecins doivent tenir compte du zonage. Certaines aides institutionnelles réservées aux territoires sous dotés peuvent inciter l’installation : « Les zones fragiles représentent les territoires où l’offre doit être consolidée et susceptibles d’accueillir un projet structurant pour l’organisation du premier recours et où la notion de meilleure répartition géographique des candidats est une priorité. Les zones de vigilance ont un niveau de risque … moins immédiat », décrivent les agences régionales de santé. Les aides financières (contrat d'aide à l'installation de 50 000 euros, praticiens territoriaux qui garantissent un revenu minimum et une protection sociale aux jeunes médecins, installation après avoir bénéficié d'une bourse...) peuvent être le feu vert décisif du choix géographique du jeune praticien.
Pour plus d'informations :
La Direction Générale des Entreprises (DGE) a créé un observatoire de l’activité libérale : DGE-Santé/médecin généraliste
Le ministère de la Santé assure aussi la promotion de ses dispositifs territoriaux visant à favoriser l’installation des jeunes médecins dans les zones fragiles : praticiens territoriaux
Les Unions Régionales de Professionnels de Santé (URPS) ont un volet offres et demandes d’installation ou de collaboration.
Les caisses régionales d’assurance maladie peuvent proposer : « une étude démographique afin d’apporter les éléments nécessaires à la prise de décision ».
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