Un nouvel arrêté fixant le nombre de postes de formations spécialisées transversales (FST) pour les internes est paru hier au Journal Officiel (voir carte). Cette parution très attendue par les étudiants fait suite à divers dysfonctionnements dans la mise en place de ces nouvelles formations complémentaires. Les FST seront ouvertes pour la première promotion en novembre 2019. Accessibles pendant et à la fin de l’internat, ces formations complémentaires prolongent la maquette d’un an et permettent d’acquérir une compétence spécifique dans un champ précis.
Seulement, quelques semaines avant le début des formations, les représentants d'internes sont montés au créneau pour dénoncer la mise en place calamiteuse de cette mesure issue de la réforme du 3e cycle. Manque d'information, implication inégale des acteurs et des enseignants, parution tardive de la répartition des postes ouverts par CHU… les diverses alertes des associations étudiantes ont poussé la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal à rassurer les internes. Elle avait notamment promis l'allongement des délais de candidatures jusqu'à la fin du mois de juillet et un nombre de postes ouverts à une FST ou à une option à la hausse.
298 postes supplémentaires dont 56 pour la médecine générale
C'est chose faite avec l'arrêté correctif paru hier dimanche 14 juillet. 2 114 étudiants de 3e cycle (1 440 FST et 674 options) peuvent postuler à l'une des 24 FST pour l'année 2019-2020, contre 1 816 dans la première version de l'arrêté (dont 1 258 FST et 558 options). Ce sont donc 298 places de plus que la version initiale.
Pour les internes de médecine générale, six FST sont disponibles et étiquetées "d'intérêt" (addictologie, douleur, soins palliatifs, médecine du sport, médecine scolaire, expertise médicale et préjudice corporel). Ces six domaines ont vu leur nombre de postes ouverts augmenter de 56 postes (435 postes dans la précédente version à 491). La FST qui a le plus évolué est celle sur la prise en charge de la douleur avec 27 postes supplémentaires.
Vigilance du côté des internes
Dans la nouvelle version réglementaire, certaines facultés ont gagné des places disponibles. Le CHU de Montpellier est l'établissement qui a gagné le plus de postes. La faculté héraultaise ne comptait ni FST en prise en charge de la douleur, ni en médecine du sport, ni en médecine scolaire et gagne respectivement six, un et deux postes. Autre exemple à Poitiers où aucun poste de formation en addictologie n'était prévu initialement et qui en proposera finalement quatre. Les facultés de Grenoble et Saint-Etienne gagnent pour leur part un poste chacune en médecine du sport.
Ces évolutions suffiront-elles à effacer les craintes des représentants d'internes ? Pour Pierre Guillet, vice-président de l'Isnar-IMG contacté par Le Généraliste, l'augmentation du nombre de postes est une bonne chose mais il faudra veiller à une meilleure méthodologie pour l'an prochain. « Il faudra surtout s'y prendre plus tôt pour éviter les retards de remontées d'information des facultés », analyse-t-il. Les internes de l'Isnar vont désormais rester attentifs au choix des candidats. « Nous serons vigilants concernant la possibilité d'une ouverture des terrains de stages de FST en ambulatoire, en périphérie des facultés », affirme Pierre Guillet. L'association d'internes veillera également à ce que les internes de médecine générale « ne soient pas lésés » par rapport aux autres spécialités. Selon les remontées du syndicat, certains formateurs auraient déjà annoncé aux internes de médecine générale que les FST ne leur seront pas accessibles.
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